Loi Travail : premiers blocages de lycées à Paris, Rennes et Nantes
La CGT, FO, FSU, Solidaires, l'Unef, l'UNL et Fidl ont appelé à manifester ce jeudi 12 contre la loi Travail partout en France, soit la cinquième journée de mobilisation nationale et unitaire en deux mois.
A Paris, le cortège doit partir à 14h de la place Denfert-Rochereau vers l'Assemblée nationale où à 16h sera votée une motion de censure de la droite contre le gouvernement, qui n'a presque aucune chance de passer.
"Il y a besoin de passer à la vitesse supérieure", a déclaré jeudi Philippe Martinez, secrétaire général de la CGT, dans une interview à l'Humanité. Pour lui, "les salariés semblent décidés à s'engager dans un mouvement dur".
A Paris, devant le lycée Sophie Germain, des murs de poubelles bloquaient les deux entrées et sur un drap était inscrit à la bombe rouge "Face au 49-3, la dissolution". Faustine, terminale ES, 18 ans explique qu'avec le recours au 49-3 "on doit renforcer la mobilisation, il est encore plus important de montrer notre mécontentement".
Le lycée Henri IV était également bloqué, la porte d'entrée barrée d'un drap: "Le Medef ordonne, le gouvernement obéit, la jeunesse résiste".
Selon le ministère de l'Education nationale, "il y a eu quelques tentatives de blocage. Il y a deux, trois situations en cours de règlement". A un mois du Bac le SGL, premier syndicat lycéen, s'attend à une mobilisation moindre ce jeudi.
En province, une manifestation sur le périphérique de Nantes entraînait d'importants bouchons, tandis qu'à Rennes une mobilisation bloquait un dépôt de bus, causant des perturbations sur le réseau de transports en commun.
Deux autres journées de mobilisations sont prévues les 17 et 19 mai, à l'appel des sept syndicats et des grèves reconductibles sont prévues dans certains secteurs, notamment chez les dockers et les marins, ou à la SNCF à l'appel de Sud-Rail. "Les salariés d'Aéroports de Paris, d'Air France, mais aussi ceux de l'énergie et de la pétrochimie discutent d'une possible grève reconductible", a souligné M. Martinez.
La CFDT, principal soutien syndical de la loi travail, a critiqué le recours au 49-3: "ce n'est pas une bonne méthode, ça relève d'une certaine irresponsabilité des uns et des autres", notamment "du gouvernement et du parlement", a jugé Laurent Berger, son secrétaire général.
La manifestation la plus importante à l'appel des sept syndicats contestataires, intervenue le 31 mars, avait réuni 390.000 personnes selon la police, 1,2 million selon les organisateurs.
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