Loi Travail : une nouvelle manifestation aura lieu mardi 5 juillet à Paris
Les unions régionales d'Ile-de-France des syndicats opposés au projet de loi Travail manifesteront de nouveau mardi 5 à Paris sur un trajet proposé par la préfecture de police, entre la place d'Italie et Bastille, que les syndicats ont accepté, a-t-on appris ce vendredi 1er auprès de la CGT et de Solidaires. "La préfecture nous propose place d'Italie-Bastille mardi à 14 heures. Nous avons accepté le parcours proposé", a déclaré à l'AFP Pascal Joly, de l'Union régionale Ile-de-France CGT (Urif-CGT). Les syndicats avaient initialement demandé à défiler entre la place de la République et la place de la Nation. La signature est prévue lundi 4 en préfecture, a-t-il précisé. La dernière manifestation contre la loi Travail, mardi 28 juin, s'était déroulée sur le même trajet, mais dans l'autre sens.
"Au moins, ce n'est pas un tour de manège", a commenté Benoît Clément, de Solidaires Paris, en allusion à la manifestation du 23 juin. Celle-ci avait donné lieu à un bras de fer entre le gouvernement et les syndicats, à l'issue duquel la préfecture avait interdit le défilé quelques heures, puis l'avait finalement autorisé, mais sur un trajet ultra-court, en boucle autour du bassin de l'Arsenal depuis Bastille, invoquant des raisons de sécurité après les violences du 14 juin. La manifestation parisienne du 28 juin n'avait été émaillée que de quelques échauffourées.
Le défilé de mardi, jour où le projet de loi Travail revient à l'Assemblée nationale, s'inscrit dans le cadre d'une douzième journée de mobilisation nationale contre ce texte. Les syndicats CGT, FO, FSU, Solidaires, Unef, UNL et FIDL ont appelé à "poursuivre la mobilisation" à travers le pays "sur des formes à déterminer localement". Le numéro un de FO, Jean-Claude Mailly, s'en est cependant démarqué: "Je le dis clairement, je ne souhaite pas qu'il y ait, à Paris en tout cas, une manifestation le 5 juillet", a-t-il dit ce vendredi dans un entretien à La Croix. "Nous avons fait respecter la liberté de manifester (le 23 juin, NDLR) grâce au rôle du ministère de l'Intérieur et ça, je m'en félicite", mais avec les casseurs, selon lui, "ça devient compliqué d'organiser ce type de manifestation". "Il faut assurer la sécurité et, en même temps ça devient difficile d'entrer dans la manif", avec les mesures de sécurité, poursuit-il. M. Mailly ne sera pas présent à la manifestation parisienne mardi, mais l'Union régionale FO manifestera bien, a précisé l'Urif-CGT. Le secrétaire général de FO plaide pour "d'autres types d'actions" contre le projet de loi, comme des "opérations péage gratuit". "De toute façon, on va occuper l'été d'une manière ou d'une autre , et la rentrée aussi, si ça ne bouge pas", prévient-il.
Malgré des concessions annoncées cette semaine pour renforcer le rôle des branches dans le projet de loi, le gouvernement a échoué à réduire les divergences avec les syndicats qui combattent le texte depuis début mars, ainsi qu'avec une partie de la gauche. Manuel Valls et François Hollande n'ont pas écarté un nouveau recours à l'article 49-3 de la Constitution, comme en première lecture.
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