Le sénateur centriste Loïc Hervé demande à Macron de réintégrer les soignants suspendus
Mercredi 13 avril sur Sud Radio, le sénateur centriste Loïc Hervé revenait sur son courrier à Emmanuel Macron, qui avait pour objet la réintégration des soignants suspendus. "Il faut absolument lever cette interdiction qui n'a plus aucun sens", clame-t-il en expliquant que nos voisins helvètes ont permis aux professionnels de santé non vaccinés de reprendre leur activité.
« En France, il reste cette interdiction pour les soignants #nonvaccines, autour de 15 000, d’exercer leur activités professionnelles. Je demande à @EmmanuelMacron de la lever, elle n’a aujourd’hui plus aucun sens. » @SudRadio https://t.co/Pdh5aA160F
— Loïc Hervé, Sénateur de la Haute-Savoie (@loichervepublic) April 13, 2022
Autour de 15 000 soignants suspendus en France
Si le chiffre est difficile à estimer, il est suffisamment élevé pour avoir inquiété une partie l'opinion publique, certaines personnalités, et même des candidats à la présidentielle. Sans souligner l'ironie, notons que le gouvernement a discrètement lancé fin mars une campagne de communication pour stimuler le recrutement dans les métiers du soin...
Lire aussi : Les candidats et personnalités publiques qui défendent la réintégration des soignants suspendus
À ce sujet, Emmanuel Macron a été plusieurs fois pris à partie lors de ses déplacements. "Nous n'allons pas enlever l'obligation vaccinale. [...] Il faut se mettre à la place des soignants qui ont fait l’effort", répondait-il. La formule interroge, surtout quand on sait que l'efficacité des vaccins ne cesse d'être remise en cause. En l'état actuel des choses, le vaccin demeure le seul moyen de montrer patte blanche ; un soignant vacciné peut exercer même s'il est testé positif, tandis qu'un soignant non vacciné testé négatif ne peut pas.
"Il vaut mieux s'adresser au bon Dieu qu'à ses Saints"
Loïc Hervé, s'il a bien appelé à voter pour Emmanuel Macron suite aux résultats du premier tour, s'est défendu de lui accorder un blanc-seing. Au contraire, il avait tenu à assurer son "obsession à défendre la liberté". Et, c'est parce que "nous sommes dans une période politique extrêmement importante" qu'il s'est adressé directement au président-candidat, déplorant l'indifférence de ses collègues sénateurs sur le sujet.
Voir aussi : Loïc Hervé, sénateur : "le pass sanitaire, ce n'est pas possible, c'est une question de principe"
Il en a aussi profité pour remettre le sujet du passe vaccinal sur la table, en demandant à Emmanuel Macron s'il prévoyait de prolonger le sésame au-delà de juillet 2022 (la date butoir actuelle de l'état d'urgence). Au moment de sa suspension, les plus sceptiques n'en démordaient pas : le passe vaccinal reviendra après l'élection. Vendredi 8 avril, au cours d'un entretien accordé au média Brut, Emmanuel Macron l'a plus ou moins confirmé : "Il ne faut pas s'interdire de réutiliser le passe vaccinal". Peu d'espoir, donc. De son côté, son adversaire du second tour, Marine Le Pen, avait écrit sur Twitter : "Au lieu de restreindre les libertés, prenons des mesures de bon sens : rappeler les soignants suspendus, rouvrir les lits fermés en pleine crise, rendre aux médecins la liberté de prescription et surtout... réhabiliter l’hôpital public saccagé depuis des années."
Pour clore son entretien, Loïc Hervé rappelle que "la présidentielle est un engagement contractuel". Raison pour laquelle il souhaite que le président sortant prenne des engagements "sur le fond", car "il faut apprendre à vivre avec le virus", comme le font les pays voisins.
À LIRE AUSSI
L'article vous a plu ? Il a mobilisé notre rédaction qui ne vit que de vos dons.
L'information a un coût, d'autant plus que la concurrence des rédactions subventionnées impose un surcroît de rigueur et de professionnalisme.
Avec votre soutien, France-Soir continuera à proposer ses articles gratuitement car nous pensons que tout le monde doit avoir accès à une information libre et indépendante pour se forger sa propre opinion.
Vous êtes la condition sine qua non à notre existence, soutenez-nous pour que France-Soir demeure le média français qui fait s’exprimer les plus légitimes.
Si vous le pouvez, soutenez-nous mensuellement, à partir de seulement 1€. Votre impact en faveur d’une presse libre n’en sera que plus fort. Merci.