Magnanville : un "acte de terrorisme abjecte" pour Bernard Cazeneuve
Quelques heures après le meurtre d'un couple de policiers à Magnanville, dans les Yvelines, François Hollande a réuni ce mardi 14 au matin à l'Elysée le Premier ministre Manuel Valls et les ministres de l'Intérieur Bernard Cazeneuve et de la Justice Jean-Jacques Urvoas pour une réunion extraordinaire à l'Elysée.
A l'issue de cet entretien, Bernard Cazeneuve a pris la parole pour rappeler "la mobilisation totale" du gouvernement "face à une menace élevée" en France, en Europe et "en occident", a-t-il déclaré, rappelant les évènements tragiques survenus à Orlando dans la nuit de samedi 11 à dimanche 12.
"Cette mobilisation nous a conduit ces dernières semaine à (procéder à) de nombreuses arrestations d'individus représentant une menace pour la sécurité des Français", a poursuivi le ministre de l'Intérieur qui a précisé que "plus de 100 individus" avaient été ainsi interpellés depuis le début de l'année.
Bernard Cazeneuve a parlé d'un "acte de terrorisme abjecte" mais n'a rien dit sur son éventuel aspect islamiste, se refusant à s'exprimer sur une enquête qui vient de débuter. Le terme de "terrorisme" a également été repris par Manuel Valls dans un message sur Twitter.
Magnanville : solidarité de toute la Nation aux policiers. Refuser la peur, combattre le terrorisme.
— Manuel Valls (@manuelvalls) 14 juin 2016
Le porte-parole du gouvernement, Stéphane Le Foll, a confirmé le matin même sur RTL que l'auteur du double meurtre était bien connu des services de police pour des faits en lien avec une activité terroriste.
De sources concordantes, le suspect, un certain Larossi A., 25 ans et de nationalité française, aurait été condamné en 2013 pour "association de malfaiteurs en vue de préparer des actes terroristes" dans le cadre du procès d'une filière d'acheminement de djihadistes vers les zones tribales pakistano-afghanes. D'autres sources avancent également qu'il était aussi fiché pour sa radicalisation et était visé par une enquête des services antiterroristes.
"Ce personnage avait été repéré parce qu'il servait probablement à du recrutement", a déclaré Stéphane Le Foll. Il a cependant rappelé qu'"à l'heure où on parle, il est difficile de tirer des conséquences, il faut être extrêmement prudent".
"Toute la lumière sera faite sur les circonstances de ce drame abominable dont l'enquête, sous l'autorité de la justice, déterminera la nature exacte", a promis François Hollande lundi soir.
À LIRE AUSSI
L'article vous a plu ? Il a mobilisé notre rédaction qui ne vit que de vos dons.
L'information a un coût, d'autant plus que la concurrence des rédactions subventionnées impose un surcroît de rigueur et de professionnalisme.
Avec votre soutien, France-Soir continuera à proposer ses articles gratuitement car nous pensons que tout le monde doit avoir accès à une information libre et indépendante pour se forger sa propre opinion.
Vous êtes la condition sine qua non à notre existence, soutenez-nous pour que France-Soir demeure le média français qui fait s’exprimer les plus légitimes.
Si vous le pouvez, soutenez-nous mensuellement, à partir de seulement 1€. Votre impact en faveur d’une presse libre n’en sera que plus fort. Merci.