Mali : état d'urgence pour dix jours, l'armée française neutralise dix terroristes
Le Mali passe sous l'état d'urgence jusqu'à la fin de l'année, a annoncé le gouvernement local alors que l'armée française a neutralisé une dizaine de djihadistes.
Dans la nuit du 19 au 20 décembre, les militaires français de l'opération Barkhane de lutte contre le djihadisme dans le Sahel ont attaqué une katiba du groupe d'Al-Mourabitoune-qui a revendiqué l'attaque du Radisson Blu à Bamako en novembre- dans la région de Méanka, près de la frontière du Niger, a annoncé mardi 22 le ministère français de l'Intérieur. Au terme de quatre heures de combats, violents selon l'Etat-major des armées (EMA), dix terroristes auraient été neutralisés, soit tués ou arrêtés. Les Français auraient à cette occasion saisi deux pick-up, une dizaine de motos et de l'armement.
Plus tard, le gouvernement malien a proclamé l'état d'urgence pour dix jours en raison de "l'évolution de la situation sécuritaire au Mali et dans la sous-région", selon un communiqué officiel publié après un Conseil des ministres extraordinaire sur la sécurité. Cette mesure d'exception donne notamment plus de possibilités d'interventions aux forces de sécurité et restreint les rassemblements.
C'est la deuxième fois que l'état d'urgence est instauré au Mali depuis le mois de novembre où un grand hôtel de Bamako, le Radisson Blu, avait été pris d'assaut. L'attaque, qui avait fait 20 morts, dont 14 clients étrangers, en plus des deux assaillants, avait été revendiquée le jour même par le groupe Al-Mourabitoune de l'Algérien Mokhtar Belmokhtar, en coordination avec Al-Qaïda au Maghreb islamique (Aqmi). Les deux formations avaient indiqué avoir scellé leur alliance à cette occasion.
Plus tard, le Front de libération du Macina (FLM), formation djihadiste récemment apparue dans le centre du pays et Ansar Dine, groupe djihadiste de l'ancien chef rebelle touareg Iyad Ag Ghaly, s'étaient également attribué cet attentat.
Suite à la déroute de l'armée face à la rébellion principalement touareg, le nord du Mali est tombé en mars-avril 2012 sous la domination de djihadistes liés à Al-Quaïda. A l'origine liés à la rébellion, ces groupes ont fini par l'évincer. Puis, après le lancement en 2013, à l'initiative de la France, d'une intervention militaire internationale toujours en cours, les djihadistes ont été dispersés et en grande partie chassés. De nombreuses zones échappent toutefois encore au contrôle des forces maliennes et étrangères.
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