Manifestation du 22 mai : Faure exfiltré du cortège SNCF sous les huées (vidéo)
Olivier Faure était déterminé à défiler ce mardi 22 mai à Paris aux côtés des cheminots, pour cette manifestation des fonctionnaires à laquelle les syndicats représentatifs de la SNCF ont décidé aussi de participer.
Mais les huées et les noms d'oiseau avec lesquels il a été accueilli ont eu raison de sa détermination.
Vers 15h30, le premier secrétaire du Parti socialiste a en effet dû être exfiltré par son service d'ordre du cortège SNCF alors que des slogans hostiles étaient entonnés contre lui. Des manifestants en colère ont notamment crié "si t’avais pas trahi on ne serait pas là (sic)". Quelques "salauds", "à bas les socialos" ou "casse-toi" se sont aussi fait entendre.
[Direct] Olivier Faure violemment pris à partie et insulté lors de la #manif22mai pic.twitter.com/4s35jwsSsp
— Madjid Messaoudene (@MadjidFalastine) 22 mai 2018
Lire aussi: Le PS ne participera pas à la manifestation du 26 mai, tranche Faure
Olivier Faure n'a pas occulté cet accueil hostile qui lui a été réservé. Car il avait déjà dû être exfiltré dans les mêmes circonstances lors de la manifestation du 22 mars.
Cette fois-là, avant de partir, il avait même répondu à quelques questions de journalistes présents: "Nous ne sommes pas venus chercher un tapis rouge. Nous sommes venus dire à un gouvernement, que nous sommes -en dépit de l'accueil qui nous est accordé- prêts à manifester parce que nous contestons cette façon de voir les choses sur le service public", avait-t-il ainsi déclaré au micro de BFMTV.
Malgré les sifflets des manifestants, Olivier Faure considère que "sa place est dans ce mouvement" pic.twitter.com/AuG8Zglmed
— BFMTV (@BFMTV) 22 mars 2018
Ce mardi, des militants du PS ont aussi dû quitter le cortège. Le courroux des manifestants n'était donc pas (comme la dernière fois) dirigé uniquement contre Olivier Faure, mais contre les socialistes présents.
Cet incident confirme le désamour croissant des syndicats envers les socialistes. Ils leur reprochent depuis le quinquennat Hollande d'avoir mis sur la table l'ouverture à la concurrence et donc d'avoir mis en danger tout le service public.
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