"Mansplaining" : Xavier Bertrand coupe le micro d’une élue, ce qui lui vaut les foudres d'un autre

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FranceSoir
Publié le 01 octobre 2021 - 13:07
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Le président (ex-LR) de la région Hauts-de-France Xavier Bertrand, le 21 juin 2019, à Valenciennes
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© FRANCOIS LO PRESTI / AFP/Archives
Xavier Bertrand
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En pleine séance du conseil régional des Hauts-de-France, l’élue écologiste Marie Tondelier, dont les propos déplaisaient à Xavier Bertrand, s’est fait couper son micro. Elle a été soutenue par Benjamin Lucas, conseiller régional Génération.s, qui s'est permis de rappeler au candidat à la primaire de la droite la définition du « mansplaining ».

Leçon de "mansplaining"

C’est une séance qui restera dans les annales. Jeudi 23 septembre, alors qu’elle entamait le temps de parole dédié aux élus de l’opposition pour proposer un amendement, la conseillère régionale EELV Marie Tondelier s’est fait couper le micro par Xavier Bertrand, qui présidait la séance. Sous prétexte de « calmer les esprits », le président de la région Hauts-de-France, aussi candidat à la primaire de la droite, l’a donc empêché de s’exprimer, avant de lui expliquer qu’elle « portait des jugements de valeurs ironiques ».

« Comprenez également que ça ne sert à rien de tenir des propos qui sont mal perçus par les uns et par les autres. J’ai suffisamment d’expérience de très nombreuses assemblées, pour savoir que ces comportements n’amènent à rien d’autre qu’à un désordre qui n’est absolument pas propice à la bonne conduite des débats », a poursuivi Xavier Bertrand, qui s’est également agacé car l’élue « ne l’écoutait pas ».

Xavier Bertrand vertement repris par un élu

Grand mal lui en a pris, puisque l’élu Génération‧s Benjamin Lucas a quant à lui décidé d'utiliser son temps de parole pour défendre sa collègue. Choqué par le comportement sexiste et paternaliste de Xavier Bertrand, il a entrepris de lui expliquer ce qu’est le « mansplaining », qui comprend entre autres choses « la capacité à interrompre une femme lorsqu'elle s'exprime ». « Je trouve qu'il est assez irrespectueux de l'opposition et d'une élue, dans cette assemblée, de l'interrompre quand elle a entamé son propos. Être le président, faire la police de l'Assemblée, ne permet pas tout, Monsieur Bertrand. Vous n’êtes pas à la table d’un Conseil des ministres. Nous ne sommes pas ici vos obligés. »

Et de lui rappeler doctement : « Quand Madame Tondelier s'exprime, ses propos ont le droit de vous déplaire, ils peuvent même vous choquer, vous agacer, vous pouvez être contre (...) mais permettez que sur les deux pauvres minutes que vous accordez à votre opposition pour qu'elle puisse exprimer un point de vue, que Madame Tondelier (...) ne soit pas interrompue comme vous l'avez fait, avec beaucoup de mépris et beaucoup d'arrogance. »

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