Manuel Valls : "La France est parfaitement capable d’accueillir les demandeurs d'asile"
Le Premier ministre Manuel Valls, prenant le contrepied de Nicolas Sarkozy, a affirmé jeudi que la France était "une terre d'accueil lucide", "très loin d'être submergée" et "parfaitement capable" d’accueillir les demandeurs d’asile de Calais.
"La France est parfaitement capable d’accueillir les demandeurs d'asile, d’accueillir ceux qui viendront de Calais, avec deux principes: ceux qui ont droit à l’asile auront l’asile, ceux qui n’ont pas droit à l’asile seront évidemment reconduits dans leur pays", a déclaré Manuel Valls à l’issue de la visite d’un centre d’accueil et d'orientation (CAO) à Epernay (Marne).
Le Premier ministre a rappelé que 163 CAO ont été ouverts au niveau national depuis 2015 pour permettre aux migrants de connaître leurs droits et d’entamer des démarches administratives.
Ce chiffre devrait gonfler alors que François Hollande a annoncé lundi le démantèlement "avant la fin de l’année" de la "Jungle" de Calais, où s’entassent entre 7.000 personnes selon les autorités et 10.000 selon les associations.
Selon Manuel Valls, "plus de 20.000 places ont été créées dans des structures équivalentes depuis 2012 pour faire face à la crise migratoire exceptionnelle que l’Europe a connue".
"C’est beaucoup mais, comparé à la plupart de nos voisins, il n’y a aucune spirale incontrôlable et nous sommes très loin, contrairement à ce que j’ai pu entendre dire, d’être submergé", a-t-il ajouté sans citer le nom de Nicolas Sarkozy qui avait agité le spectre de la déferlante migratoire lors d’un déplacement à Calais, mercredi 21 septembre.
Une "pleine concertation" avec les élus locaux est nécessaire pour répartir les migrants sur le territoire de façon "digne", une "mission" que l’Etat doit suivre avec une méthode "précise, efficace et professionnelle", a-t-il aussi ajouté.
Selon lui, la France est "une terre d’accueil lucide" qui regarde "avec optimisme l’avenir".
"Nous demandons aux préfets, en lien avec les élus, de faire en sorte qu’on crée le maximum de structures de ce type", a-t-il conclu, après un entretien d’une vingtaine de minutes avec des réfugiés du CAO d’Epernay.
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