Marielle de Sarnez visée par une enquête pour un possible emploi fictif d'une assistante parlementaire, la ministre dément et porte plainte [MàJ]
Après Richard Ferrand, c'est un nouveau membre de l'équipe gouvernementale d'Edouard Philippe et d'Emmanuel Macron qui se retrouve dans la tourmente… et qui nie farouchement toute implication. Marielle de Sarnez, la ministre des Affaires européennes est sous le coup d'une enquête préliminaire ouverte par le parquet de Paris le 22 mars mais qui vient juste d'être dévoilée, pour "abus de confiance". Les faits concernent un possible emploi fictif de son attachée parlementaire lorsqu'elle était députée européenne, une fonction qu'elle a quitté le 17 mai dernier lors de son entrée au gouvernement.
L'assistante en question, Philippine Laniesse, est conseillère municipale MoDem dans le XIXe arrondissement de Paris et conseillère régionale d'Ile-de-France. Des doutes sont émis sur la réalité de son travail comme assistante parlementaire de Marielle de Sarnez.
Cette enquête s'inscrit dans un climat plus général de suspicion sur certains collaborateurs d'élus du parlement européen. L'eurodéputée Front national Sophie Montel avait en effet transmis à la justice une liste de 19 députés européens de droite, de gauche ou écologistes pour lesquels des doutes étaient émis. Le Front national lui-même est d'ailleurs visé par une information judiciaire pour avoir versé frauduleusement cinq millions d'euros de salaires à des assistants parlementaires entre 2012 et 2017, alors que ces derniers ne travaillaient pas effectivement pour les élus qu'ils étaient censés épauler. [MàJ]: Marielle de Sarnez a porté plainte contre l'eurodéputée Sophie Montel (FN) pour "dénonciation calomnieuse".
Marielle de Sarnez a tenu à faire savoir, par la publication d'un communiqué de presse, que le contrat de travail de son assistante a été contrôlé et validé par les autorités européennes, rappelant au passage que les règles européennes sont"bien plus strictes que les règles en vigueur en France".
Communiqué de presse : pic.twitter.com/ismlyIbu4w
— Marielle de Sarnez (@desarnez) 29 mai 2017
Marielle de Sarnez est malgré tout dans une position délicate. Candidate dans la 11e circonscription de Paris pour les législatives, elle doit non seulement affronter le député socialiste sortant Pascal Cherki, mais doit aussi affronter une candidate La République en Marche (LREM) dissidente qui estime que la ministre ne représente pas le "renouvellement". Conformément à l'engagement pris par le gouvernement d'Edouard Philippe, une défaite aux législatives pour un membre du gouvernement se présentant signifiera la démission.
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