Marion Maréchal-Le Pen : la loi sur les droits des étrangers "va aggraver la situation"
La grogne des éleveurs
"Cette France qui travaille, ne demande jamais rien, ne brûle pas de voitures, n'intéresse pas grand monde, tire la sonnette d'alarme. Je comprends que quand leur survie est en jeu ils utilisent des méthodes un peu costauds pour se faire entendre puisque malheureusement en France il n'y a que ça qui marche".
"Ils n'arrivent plus à vivre de leur travail. Il y a de quoi être énervé quand on voit les choix politiques faits depuis des années. Il y a eu la dérégulation et la fin des quotas laitiers, la concurrence européenne minutieusement mise en place, les traités de libre-échange avec les pays étrangers. Nos agriculteurs ne parviennent plus à tenir cette concurrence".
"Aujourd'hui ils payent les conséquences des sanctions contre la Russie (qui a entraîné un embargo sur certains produits français, NDLR). Les aides sont dérisoires. On peut les rééquilibrer, arrêter immédiatement les transactions sur le traité transatlantique ou les éleveurs bovins vont se retrouver en concurrence avec les superproductions américaines, et faire respecter la loi Hamon qui permet de réguler les abus des centrales d'achat".
Le projet de loi sur le droit des étrangers
"J'ai vu, sous couvert de faciliter les démarche administratives, des droits toujours plus favorables aux étrangers. Un assouplissement du regroupement familial, de la procédure des étrangers malades, l'incitation pour les étudiants étrangers qui ont fini leur cycle à rester en France".
"La filière d'immigration étudiante n'est pas censée être une filière économique, mais de former par solidarité ces étudiants pour qu'ils puissent à terme retourner dans leur pays et aider ces pays en voie de développement".
"Ce n'est pas le vrai souci de l'immigration. La grande majorité est une immigration familiale, elle ne rapporte pas d'argent mais en coûte".
"Le projet de loi va aggraver la situation car il ne fait plus de la rétention administrative mais de l'assignation à résidence le principe. Il complique la tâche des forces de l'ordre. Il va être plus facile pour un clandestin de filer doux".
"L'immense majorité des mesures ne vont pas contre l'immigration clandestine car elles ne remettent pas en cause les pompes aspirantes qui font de notre pays un pays très attractif pour l'immigration clandestine et ne s'attaquent pas au cœur du problème: l'absence de frontières, le chaos libyen et le choix de l'Union européenne d'aller chercher les bateaux en méditerranée pour les ramener sur les côtes européennes".
Jean-Marie Le Pen qui envisage de se présenter lui aussi aux élections régionales en PACA après l'avoir soutenue
"Je l'ai découvert comme vous dans la presse. Je suis un peu surprise, je ne connais pas ses intentions réelles. Lorsqu'il soutenait ma candidature ses intentions étaient sans équivoques(…). Jean-Marie Le Pen est un homme de parole, il ne reviendrait pas sur ses paroles".
"A partir du moment où il a fait le choix de soutenir ma candidature, il faut rester cohérent pour nos électeurs, nos militants, nos élus, qui ne comprendrait pas cette guerre fratricide qui n'a pas de sens".
"Je n'ose pas croire que Jean-Marie Le Pen puisse considérer que je suis un dommage collatéral dans son bras de fer avec le parti. (…) Je ne peux pas croire qu'il fasse ça".
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