Mélenchon abandonne une mission parlementaire sur la Nouvelle-Calédonie pour ne pas siéger avec "l'ignoble" Valls
Quand les querelles de personnes passent avant l'intérêt général. Jean-Luc Mélenchon a adressé ce vendredi 6 une lettre au président de l'Assemblée nationale, François de Rugy, annonçant que son groupe se retirait de la "mission d'information sur l'avenir institutionnel de la Nouvelle-Calédonie". En cause, la présence de Manuel Valls (apparenté LREM) au poste de la président de ladite commission.
Presque un casus belli pour le président du groupe insoumis à l'Assemblée qui s'explique: "Un accord d'origine inconnue a décidé de confier la présidence de cette mission à monsieur Manuel Valls. On ne saurait faire choix plus inapproprié. Monsieur Valls est un personnage extrêmement clivant, qui suscite de forts rejets du fait de sa proximité avec les thèses ethnicistes de l'extrême droite".
Lettre de démission de la mission d'information sur l'avenir institutionnel de la Nouvelle-Calédonie. https://t.co/SBZwd4fsp4
— Jean-Luc Mélenchon (@JLMelenchon) 6 octobre 2017
Et d'ajouter: "M. Valls ne saurait être le personnage unifiant et tolérant qu'une telle mission impose (...). Nous en voyons un signe supplémentaire quand nous l'entendons accuser notre groupe de complaisance pour les assassins islamiste".
Lettre de démission de la mission d'information sur l'avenir institutionnel de la Nouvelle-Calédonie. https://t.co/SBZwd4fsp4
— Jean-Luc Mélenchon (@JLMelenchon) 6 octobre 2017
Dès mardi 3, Jean-Luc Mélenchon avait prévenu sur son compte Twitter. "Corvée: siéger avec l'ignoble Valls à la commission Nouvelle-Calédonie. Ici, qui vient-il trahir?", avait-il indiqué dès la réunion constitutive de la mission sur l'avenir institutionnel de la Nouvelle-Calédonie.
L'ancien candidat à l'élection présidentielle reproche ainsi à l'ex-chef du gouvernement d'avoir récemment accusé les députés de La France insoumise de tenir "un discours islamo-gauchiste", soulignant "la complaisance vis-à-vis du communautarisme" et de "l’islam politique".
Aux yeux de Jean-Luc Mélenchon, l’accusation est "formulée dans les termes de l’extrême droite" et "confirme l’inaptitude du personnage à mesurer ses propos". De son côté, il a fustigé les propos de Manuel Valls sur les "whites" et les "blancos", capturés par une caméra en 2009, et a pointé une "proximité" de l'ancien Premier ministre "avec les dirigeants de l'extrême droite israélienne".
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