Michaël Dos Santos serait bien le deuxième "bourreau" de Daech
Le parquet de Paris est passé ce mercredi soir des "fortes présomptions" à la confirmation concernant la participation de Michaël Dos Santos à l'exécution de Peter Kassig et de 18 militaires syriens.
Dans un communiqué, le parquet a fait état d'"indices précis et concordants (…) recueillis dans le cadre de l'enquête qui permettent d'identifier la présence d'un second Français, Michaël Dos Santos, né le 17 janvier 1992 à Champigny-sur-Marne". C'est donc bien dans la commune du Val-de-Marne et non à Roubaix comme certaines sources l'affirmaient qu'est né le jeune homme.
Cette déclaration officielle ne fait que confirmer une information qui apparaissait déjà certaine. Plusieurs membres de la famille de Michaël Dos Santos ainsi que d'autres proches avaient déjà reconnu le jeune homme de 22 ans sur les images qui circulaient de lui. C'est notamment une vidéo du mois d'octobre dernier dans laquelle il apparait à visage découvert qui aurait orienté les enquêteurs. Il y appelle ses "frères" vivant en France à "tuer n'importe quel civil".
Né de parents d'origine portugaise séparés depuis, Michaël Dos Santos, Abou Uthman de son nom de guerre, avait été naturalisé Français en 2009. La même année, il se converti et commence à se radicaliser. Le directeur de son lycée -où il prie dans les couloirs- et ses parents signalent ce changement aux autorités.
Lorsqu'il est repéré comme membre d'une filière islamiste de sa région en octobre 2013, il est déjà trop tard. Michaël Dos Santos est en Syrie depuis deux mois. Comme Maxime Hauchard, le premier djihadiste identifié sur la vidéo des exécutions, Michaël Dos Santos se serait radicalisé notamment via Internet. La présence d'un deuxième "bourreau" français a lancé le débat sur les moyens de contrôler la radicalisation des jeunes en France.
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