Michaël Dos Santos : le parcours du deuxième djihadiste français
Bien que l'information n'ait pas été officiellement confirmée, l'identité du second djihadiste français ayant participé à l'assassinat de Peter Kassig et de 18 militaires syriens ne fait presque plus de doute. Plusieurs témoins, famille et amis, ont reconnu Michaël Dos Santos sur la sordide vidéo réalisée par Daech.
Malgré quelques pièces manquantes, le puzzle de la vie de Michaël Dos Santos, Abou Uthman de son nom de guerre, commence à prendre forme. Un profil proche par certains aspects de celui de Maxime Hauchard, le premier Français identifié sur la fameuse vidéo.
Comme Maxime Hauchard, Michaël Dos Santos a 22 ans. Il est né en France de parents d'origine portugaise. Son lieu de naissance est encore sujet de débats. Certaines sources le placent à Roubaix (Nord), mais le maire (PCF) de Champigny-sur-Marne (Val de Marne), Dominique Adenot, soutient qu'il est né dans sa ville.
C'est en tout cas dans cette commune que Michaël Dos Santos aurait entamé sa radicalisation. Naturalisé français en 2009, il se serait converti à l'Islam quelques temps après, puis aurait "dévié", selon le témoignage d'un de ses proches recueilli par France-2. Toujours d'après Dominique Adenot, le père de Michaël Dos Santos avait averti "il y a quelques temps" les autorités de la radicalisation de son fils.
Le jeune homme était en tout cas connu des services antiterroristes. Son nom avait été repéré lors du démantèlement d'une filière islamiste du Val de Marne fin 2013, selon Le Figaro. Il aurait même fait l'objet d'un mandat d'arrêt lancé en octobre de la même année.
Mais le jeune homme avait alors déjà rejoint la Syrie, en août 2013, comme Maxime Hauchard. Lundi 17, le procureur de la République de Paris avait annoncé que les deux jeunes Français identifiés sur la vidéo ou en passe de l'être étaient désormais visés par une enquête "pour assassinat en bande organisée en relation avec une entreprise terroriste" et "association de malfaiteurs criminels en vue de la préparation d'actes de terrorisme criminels".
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