Mort de Rémi Fraisse à Sivens : les réactions de ce mercredi

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Astrid Seguin
Publié le 29 octobre 2014 - 21:38
Mis à jour le 05 novembre 2014 - 17:08
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Ségolène Royal souriante, portrait de 3/4
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©Charles Platiau/Reuters
La classe politique réagit fortement à la mort de Rémi Fraisse, dimanche 26.
©Charles Platiau/Reuters
La mort, dimanche, du jeune militant écologiste Rémi Fraisse au barrage de Sivens (Tarn) a continué de susciter de très nombreuses réactions dans la classe politique ce mercredi.

La mort de Rémi Fraisse, 21 ans, dimanche 25 octobre n’est pas encore une affaire d’Etat mais prend une tournure politique d’envergure. De nombreuses personnalités politiques de gauche, du parti écologiste comme de droite dénoncent ce drame et la gestion qui en est faite par le gouvernement, allant jusqu’à demander la tête du ministre de l’Intérieur.  

Voici les principales réactions de ce mercredi.

Christian Estrosi, maire UMP de Nice (sur BFMTV):

"Lorsque des commandos organisés attaquent les forces de l'ordre (...) il faut qu'ils assument les risques. (...) La grenade offensive fait partie depuis des années de l'arsenal qui a permis de préserver la paix civile".

"Le gouvernement ne s'est pas montré assez solidaire de nos gendarmes".

 

Xavier Beulin, président de la FNSEA (Fédération nationale des syndicats d'exploitants agricoles):

"(Ce qui était) présenté comme un mouvement pacifique est extrêmement bien organisé".

"Je ne peux accepter qu'on généralise des systèmes qu'on va chercher ailleurs, loin de nos frontières (...). On n'est pas des monstres, on est des éleveurs. L'équilibre démocratique est menacé aujourd'hui (...). Quand une décision est prise, on l'exécute, sinon ce n'est plus une démocratie digne de ce nom".

 

Manuel Valls, Premier ministre (sur RTL):

"Il y a eu la mort d’un jeune homme. Il est normal que nous prenions le temps nécessaire pour tirer les conclusions, les conséquences de ce drame. Le temps de la justice n’est pas le même que le temps médiatique".

Quant à l'enquête, "Nous n'avons rien à cacher, rien à craindre de cette vérité utile et indispensable. L'Etat de droit sortira renforcé". 

 

Alain Juppé, maire de Bordeaux et candidat à la primaire UMP pour 2017 (sur France Info):

"La réponse des forces de l'ordre a-t-elle été disproportionnée? A la justice de le dire (…). C’est quand même terrible de se dire qu’il faut attendre un drame comme ça pour se mettre autour de la table et améliorer le projet".

 

François Bayrou, président du MoDem (sur France Inter):

"Je n'ai aucune envie de faire une utilisation polémique d'un drame humain et de ce qui relève, j'en suis persuadé, d'un tragique accident. Les formules des écologistes sont gênantes".

"Le ministre de l'Intérieur ne doit pas être tenu pour responsable de la mort de Rémi Fraisse".

 

Bernard Cazeneuve, ministre de l’Intérieur (sur Europe-1):

"Je n’accepte pas qu’on porte atteinte aux forces de l’ordre mais je n’accepterai jamais qu’une faute reste impunie. Il n’y a pas de complaisance à l’égard de ceux qui peuvent commettre des fautes".

"Je n’ai aucunement l’intention de partir, alors que je fais mon devoir avec le sens de l’Etat et de la République".

 

François Rebsamen, ministre du Travail et de l'Emploi (sur BFMTV et RMC):

"Pour ramener le calme dans l'immédiat, le mieux c'est de suspendre le projet (…). Mais il s’agit juste d’un avis personnel".

 

Ségolène Royal, ministre de l’Ecologie (sur BFMTV):

"C’est un drame terrible. Mon rôle est de trouver des solutions".

"J’avais diligenté un rapport d’inspection. Il a été rendu et il est très équilibré. Il dit qu’il faut revoir le projet et trouver une solution d’équilibre pour répondre aux besoins de l’agriculture et de l’environnement".

"Je salue la décision de suspension. Maintenant il va falloir trouver des solutions. Chacun doit prendre ses responsabilités. Je réunirai mardi les parties prenantes et les élus".

 

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