Nicolas Sarkozy dénonce les échecs de François Hollande et le "FNPS"
Nicolas Sarkozy passe à l'offensive. L'ancien président de la République a accordé au Figaro une longue interview publiée ce lundi. Alors que le gouvernement s'inscrit dans un optimisme mesuré qui ferait de 2015 l'année de la reprise, Nicolas Sarkozy dresse lui un bilan catastrophique de l'état de la France depuis l'élection de François Hollande.
Face à la baisse du nombre de chômeurs de catégorie A en janvier, il met en avant les 590.000 demandeurs d'emploi supplémentaires depuis l'élection de François Hollande. Dépenses publiques, hausse des impôts, et des entreprises devenues le "punching-ball" du Parti socialiste, autant de fautes de l'actuel président de la République dénoncées par son prédécesseur: "Notre situation économique est particulièrement angoissante. Ne pas le voir est une faute majeure. Voilà le bilan de M. Hollande".
Avec un tel bilan, l'alternance en faveur de l'UMP en 2017 ne semble d'ailleurs pas faire de doute pour celui qui n'a pas encore déclaré officiellement sa candidature: "François Hollande aura mis la France si bas au bout de cinq ans que nous serons obligés de réagir fortement".
Nicolas Sarkozy a également listé quelques unes de ses propositions. Plusieurs d'entre elles consistent d'ailleurs à remettre en place des mesures détricotées par François Hollande en 2012: non-remplacement d'un fonctionnaire sur deux, libre renégociation des 35 heures au sein des entreprises, hausse de l'âge de départ à la retraite.
Des mesures que Nicolas Sarkozy veut plus forte que la loi Macron qu'il fustige: "Les chefs d'entreprise ont besoin de baisses massives de charges et le gouvernement leur parle de la libéralisation du transport en autocar. Cherchez l'erreur".
Cette interview fleuve intervient à trois semaines du premier tour des élections départementales, alors que le FN part favoris selon les sondages. A "l'UMPS" qu'aiment évoquer Marine Le Pen et ses proches, Nicolas Sarkozy a opposé le "FNPS": "Voter pour le FN au premier tour, c'est faire gagner la gauche au second. C'est le FNPS! Voter pour l'UMP n'a jamais en revanche fait gagner la gauche. Voter FN, si. La seule réalité électorale, c'est le FNPS.
Ce début mars marque également la fin des trois mois que s'était donnés Nicolas Sarkozy pour changer l'UMP "du sol au plafond" et en faire "la plus vaste formation politique qu'on ait jamais connu dans notre pays". Le nouveau nom du parti "qui ne sera pas un sigle" devrait être dévoilé au printemps. L'UDI est toujours bienvenue, mais pas le MoDem de François Bayrou: "Ce sera une formation beaucoup plus large, plus rassembleuse, plus dynamique, ouverte (…) notamment au centre. Quand je dis le centre, je parle du vrai centre droit, donc ceux qui sont clairement dans l'opposition".
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