NKM tacle Nicolas Sarkozy : "Moi j'évite d'être mise en examen"
Nathalie Kosciusko-Morizet (Les Républicains), candidate à la primaire de la droite, a lancé ce dimanche 11 quelques piques à l'attention de Nicolas Sarkozy, affirmant que la campagne de l'ex-chef de l’État n'était "pas nécessairement le point de référence" de l'électorat. "La campagne de Nicolas Sarkozy n'est pas nécessairement le point de référence -de ma campagne certainement pas-, et de l'électorat qui viendra voter à la primaire", a-t-elle déclaré dans l'émission Le Grand Jury RTL/Le Figaro/LCI.
Seule femme à concourir, Mme Kosciusko-Morizet a défendu une vision de la société qui n'est "pas unijambiste", contrairement à celle d'autres candidats à la primaire, qui défendent, selon elle, le libéralisme en matière économique et "mettent en avant des idées conservatrices en matière sociale". Celle qui fut porte-parole de la dernière campagne présidentielle de M. Sarkozy a réaffirmé "sentir" un rejet des Français vis-à-vis de l'ex-chef de l’État, jugeant qu'au-delà de sa personne, les électeurs n'avaient "pas envie de revivre le débat de 2012" avec l'affiche Sarkozy-Hollande-Le Pen en 2017. La députée de l'Essonne et ancienne ministre a aussi souligné que, si elle avait réussi à avoir ses parrainages pour la primaire, "ce n'est pas grâce à lui", dans une allusion au soutien d'autres candidats à la compétition interne. "Nicolas Sarkozy a eu comme dernier geste à mon égard de me virer de la direction des Républicains, c'était en décembre dernier. Je n'attendais donc pas particulièrement de geste de soutien de sa part (...) du coup, je n'ai pas été déçue", a-t-elle lancé.
Elle lui a aussi reproché d'"essayer de lancer des fausses polémiques" en s'en prenant à Alain Juppé. Dans une interview accordée au Journal du Dimanche, l'ex-président du parti LR dit notamment vouloir "agir pour résoudre vraiment les problèmes", "plutôt que de rêver" d'identité heureuse, comme le maire de Bordeaux. Invitée à dire si elle se serait présentée à la primaire si elle avait été mise en examen, comme M. Sarkozy dans l'affaire Bygmalion, Mme Kosciusko-Morizet a dit ne pas vouloir "entrer dans ces polémiques-là". "Moi, j'évite d'être mise en examen", a-t-elle cependant glissé. La candidate a toutefois assuré qu'elle se rangerait "bien sûr" derrière le vainqueur de la primaire, y compris si c'était M. Sarkozy. "Cela me semble évident et je déplore qu'il faille le rappeler."
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