Olivier Faure formellement élu premier secrétaire du PS

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Par Stéphanie LEROUGE - Paris (AFP)
Publié le 29 mars 2018 - 15:53
Mis à jour le 30 mars 2018 - 06:36
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Le nouveau premier secrétaire du PS Olivier Faure lors d'une conférence de presse à Paris le 16 mars 2018
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© STEPHANE DE SAKUTIN / AFP
Olivier Faure a été formellement élu jeudi soir premier secrétaire du PS, en même temps que les patrons des 103 fédérations départementales socialistes, dont les deux tiers environ seront dirigées par ses soutiens.
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Olivier Faure a été formellement élu jeudi soir premier secrétaire du PS, en même temps que les patrons des 103 fédérations départementales socialistes, dont les deux tiers environ seront dirigées par ses soutiens, selon des chiffres provisoires obtenus dans la nuit de jeudi à vendredi de sources socialistes.

Après le vote du 15 mars, qui a placé largement en tête le texte d'orientation de M. Faure (48,56%), et le désistement de Stéphane Le Foll, arrivé loin derrière (26,10%), ce scrutin ne réservait plus guère de suspense: le président du groupe Nouvelle Gauche à l'Assemblée était seul en lice pour prendre la succession de Jean-Christophe Cambadélis.

Même situation dans soixante-dix fédérations, où un seul candidat briguait le suffrage des militants, selon le coordinateur du parti Rachid Temal.

Dans nombre de fédérations, les représentants de motions concurrentes avaient préféré s'entendre plutôt que d'aller à l'affrontement. "On est restés au PS pour se rassembler. Il vaut mieux parfois faire un accord pour être sûr de travailler en bonne intelligence, plutôt que de continuer le pilonnage comme par le passé", a expliqué à l'AFP Marie-Noëlle Lienemann, proche d'Emmanuel Maurel, arrivé troisième il y a deux semaines (18,98%).

La participation, qui n'était guère flamboyante le 15 mars, avec 37.014 électeurs pour quelque 102.000 socialistes susceptibles de se mettre à jour de cotisation, s'est maintenue au-dessus de 30.000 votants, selon M. Temal.

Selon des chiffres provisoires, M. Faure pourra compter sur le soutien d'au moins 68 fédérations, dont celles du Nord, de Haute-Garonne, de Paris.

L'ancien ministre de l'Agriculture Stéphane Le Foll tire son épingle du jeu, en totalisant au moins 17 fédérations, dont la très "hollandaise" Corrèze, la Sarthe, l'Hérault ou encore la Côte d'Or.

Représentant de l'aile gauche du PS, Emmanuel Maurel a remporté selon son entourage douze fédérations, soit un nombre comparable à l'ancienne motion B de Christian Paul (11). Il conquiert notamment celle des Bouches-du-Rhône, une des plus importantes numériquement. Le mandataire de Luc Carvounas, Yannick Ohanessian, soutenu par Olivier Faure, avait fait savoir jeudi matin qu'il jetait l'éponge.

M. Carvounas, arrivé bon dernier il y a quinze jours (6,36%), devra se contenter des fédérations du Val-de-Marne et des Hauts-de-Seine.

Les résultats définitifs seront dévoilés vendredi matin.

- "Trompe-l'oeil" -

M. Faure sera investi le 7 avril lors du Congrès d'Aubervilliers (Seine-Saint-Denis). Elu confortablement, il devrait selon son entourage avoir la majorité au Bureau national et au Conseil national.

Le député de Seine-et-Marne se trouve néanmoins à la tête d'une majorité "fragile", souligne un ancien cadre de la rue de Solférino. "C'est une élection en trompe-l'oeil. Il y a une unité de façade, mais tout ça va probablement voler en éclat dès que Faure va montrer ses limites", dit cette source.

"Cela va être dur d'unir tout le monde, d'avoir une ligne cohérente", estime aussi un proche de Stéphane Le Foll, qui a pendant toute sa campagne pointé la vulnérabilité d'un rassemblement allant de Martine Aubry à d'anciens proches de Manuel Valls.

Issu de l'ancienne majorité du PS, M. Faure, qui affirmait en juin vouloir "aider à réussir" Emmanuel Macron, devra convaincre les militants de l'aile gauche du PS de ne pas céder aux sirènes de Benoît Hamon ou Jean-Luc Mélenchon.

S'il entend selon son entourage monter une direction "homogène, à sa main, resserrée", le député de Seine-et-Marne a pris soin depuis quinze jours d'envoyer des signaux à cette aile gauche, en se faisant adouber à Lille par Martine Aubry, ou en se rendant à la manifestation des cheminots le 22 mars, sous les huées.

M. Maurel se montre pour l'instant circonspect. "Je ne suis pas sûr de savoir où il veut aller (...) Ce qui va être important, c'est le discours du congrès d'Aubervilliers. Il va falloir qu'il donne une direction", souligne-t-il.

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