La polémique sur l'abattage d’arbres centenaires au pied de la tour Eiffel fait reculer la ville
La maire de Paris a dû faire marche arrière dans son projet d'aménagement ce lundi 2 mai, après la résistance de plusieurs associations et opposants variés. Des personnalités et de nombreux citoyens ont collecté plus de 30 000 signatures pour dénoncer l’abattage d'une vingtaine d’arbres.
La mairie voulait créer une zone piétonne avec des bagageries pour les touristes
Les opposants dénoncent non seulement l’abattage d’arbres centenaires, mais aussi la privatisation des jardins, la bétonisation des sols dans l’enceinte des jardins et la construction de cinq bâtiments dans les espaces boisés classés sur des surfaces de pleine terre. Malgré la prise en compte des zones vertes, ce projet menace donc la préservation du patrimoine Belle Époque, “son mobilier, bâti et végétal si rare”. Selon Emmanuel Grégoire, premier adjoint de la maire socialiste Anne Hidalgo, qui s'est exprimé sur la question samedi après-midi, "aucun arbre centenaire ne sera abattu". La mairie avait de toute façon promis de trouver une solution pour ces arbres. Elle a finalement décidé de réorienter le projet "OnE", qui prévoyait de mettre à la place de ces arbres une zone piétonne allant du Trocadéro à la Dame de Fer, de construire des bagageries pour les visiteurs et des locaux pour les employés, ainsi que des bâtiments semi-enterrés dans le cadre des Jeux Olympiques 2024.
“Le projet va être revu pour que chaque arbre soit préservé”
Sur Twitter, ce lundi 2 mai, Christophe Najdovski , adjoint à la maire de Paris, chargé de la végétalisation de l’espace public, des espaces verts, de la biodiversité, et de la condition animale a insisté sur le fait que le projet allait être revu pour que chaque arbre soit préservé. Selon la mairie de Paris, la conception du projet prévoyait même de créer un nouveau poumon vert au cœur de Paris. L’adjoint à la maire de Paris a rappelé que le projet envisage aussi 1,7 hectare d'espaces débitumés et végétalisés, ainsi que la plantation de plus de 200 arbres supplémentaires. Reste à voir quel sera finalement le sort du patrimoine aujourd’hui en place, que les signataires de la pétition tiennent à préserver.
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