Présidentielle : Pécresse et Wauquiez orchestrent leurs retrouvailles

Auteur:
 
Par Claire GALLEN - Paris (AFP)
Publié le 21 janvier 2022 - 10:50
Image
Rencontre entre Laurent Wausuiez et Valérie Pécresse le 31 janvier 2018 dans le Val-d'Oise
Crédits
© THOMAS SAMSON / AFP/Archives
Rencontre entre Laurent Wausuiez et Valérie Pécresse le 31 janvier 2018 dans le Val-d'Oise
© THOMAS SAMSON / AFP/Archives

Opération retrouvailles pour Valérie Pécresse et Laurent Wauquiez, qui ont affiché leur unité vendredi en Haute-Loire pour "gagner ensemble" la présidentielle, et tourner le dos au passé alors que la candidate des Républicains insiste sur la sécurité dans son discours.

"L'accueillir ici est un symbole de mon soutien et de mon engagement total aux côtés de Valérie", a assuré le président de la région Auvergne-Rhône-Alpes après une visite de la maison de santé de la petite ville de Dunières.

"Je serai totalement engagé à ses cotés dans cette campagne parce que c'est la seule chose qui m'intéresse", a-t-il ajouté en soulignant que "l'enjeu pour nous, c'est la présidentielle".

"On va gagner ensemble, c'est moi qui vous le dis", a lancé Valérie Pécresse, en saluant "un grand président de région". Laurent Wauquiez aura "un rôle pilier" dans sa campagne à la tête du comité de soutien des élus, a-t-elle ajouté devant une nuée de caméras avides d'immortaliser ces images de concorde.

Laurent Wauquiez avait déjà promis son engagement dans une interview peu après l'investiture de Mme Pécresse, en décembre.

Mais c'est la première fois que la candidate, qui avait rendu à M. Wauquiez une visite privée début décembre, organisait avec lui une sortie publique.

Car si elle a entrepris de visiter chacun de ses soutiens - depuis Eric Ciotti début décembre jusqu'à Aurélien Pradié mercredi - l'affiche avec Laurent Wauquiez prenait une symbolique particulière compte tenu des crispations passées.

En juin 2019, Mme Pécresse avait quitté LR en dénonçant un parti "cadenassé de l'intérieur, dans son organisation, mais aussi dans ses idées". Elle s'était auparavant inquiétée d'un "rétrécissement" du parti alors dirigé par M. Wauquiez.

"C’était une vraie détestation", se souvient un soutien de la candidate, "elle trouvait qu’il incarnait une droite radicale, trop clivante".

Vendredi, Laurent Wauquiez l'a martelé: Valérie Pécresse "a fait un début de campagne très important qui consistait à tourner les pages du passé".

Souvent vue comme porteuse d'une vision libérale à droite, la fondatrice de Libres! fait pourtant entendre dans sa campagne un ton très ferme sur le régalien, aux côtés d'Eric Ciotti.

- "Star" -

Parlant de "restaurer la fierté française", promettant d'intensifier les "charters" de sans-papiers ou de "ressortir le Karcher" contre les délinquants, elle affiche aussi sa volonté de revaloriser le travail.

"Sur le fond, elle est exactement sur la ligne de Laurent Wauquiez il y a deux ans", se félicite-t-on dans l'entourage du président de région Auvergne-Rhône-Alpes.

Si M. Wauquiez, qui a démissionné de la tête de LR en 2019, a renoncé à se présenter à la présidentielle 2022, il garde un statut particulier dans le parti.

"Pour les militants, c'est la star, à la rentrée des jeunes il n'a même pas eu à ouvrir la bouche que c'était l’émeute", se souvient un soutien de Mme Pécresse.

A trois mois de la présidentielle, alors que la droite a enfin une chance d'accéder au second tour, Laurent Wauquiez "a aussi intérêt à montrer qu'il veut jouer collectif, alors qu'il a toujours été vu comme perso. Et il sait qu’après dix ans dans l’opposition, si on perd encore, la famille politique explose", ajoute ce soutien.

Pour Valérie Pécresse, il s'agit de rassembler le plus largement possible, avant une journée samedi consacrée aux Centristes et à l'UDI.

"On a besoin de la droite urbaine, libérale, plutôt européenne, proche de gens partis chez Macron mais qui peuvent revenir, et de la droite bonapartiste, patriote, enracinée, qualifiée parfois de droite dure, que Laurent Wauquiez incarne, et qui voisine avec des gens partis chez Zemmour, voire Le Pen", assure un autre soutien de la candidate.

Entamant sa visite vendredi par la maison de santé, Mme Pécresse a égrené ses propositions : "moins de paperasse et de bureaucratie", "libéraliser le cumul emploi-retraites", envoyer "4.000 jeunes médecins" dans des zones sous-dotées à la fin de leurs études...

Elle devait ensuite, toujours accompagnée de M. Wauquiez, visiter la cathédrale du Puy-en-Velay avant une réunion publique vers 15H00.

L'article vous a plu ? Il a mobilisé notre rédaction qui ne vit que de vos dons.
L'information a un coût, d'autant plus que la concurrence des rédactions subventionnées impose un surcroît de rigueur et de professionnalisme.

Avec votre soutien, France-Soir continuera à proposer ses articles gratuitement  car nous pensons que tout le monde doit avoir accès à une information libre et indépendante pour se forger sa propre opinion.

Vous êtes la condition sine qua non à notre existence, soutenez-nous pour que France-Soir demeure le média français qui fait s’exprimer les plus légitimes.

Si vous le pouvez, soutenez-nous mensuellement, à partir de seulement 1€. Votre impact en faveur d’une presse libre n’en sera que plus fort. Merci.

Je fais un don à France-Soir

Les dessins d'ARA

Soutenez l'indépendance de FS

Faites un don

Nous n'avons pas pu confirmer votre inscription.
Votre inscription à la Newsletter hebdomadaire de France-Soir est confirmée.

La newsletter France-Soir

En vous inscrivant, vous autorisez France-Soir à vous contacter par e-mail.