Prières de rue à Clichy : le maire Rémi Muzeau réclame l'intervention de l'Etat
Rémi Muzeau n'entend pas céder dans le bras de fer qui l'oppose à l’Union des associations musulmanes de Clichy-la-Garenne (UAMC) au sujet des prières de rues. Le maire de la ville des Hauts-de-Seine, qui entretient un conflit avec l'UAMC depuis huit mois au sujet du lieu de culte musulman de Clichy, en a appelé à l'Etat ce jeudi 16 pour faire cesser les prières de rues selon La Croix.
Cela même alors que Gérard Collomb a estimé mercredi 15 devant l’Assemblée nationale "qu'il ne peut y avoir de prières de rue" à Clichy-la-Garenne (Hauts-de-Seine). Tout en admettant que les musulmans de cette ville devaient "avoir un lieu de culte décent".
"Je ne changerai pas de position. Si l’État ne fait pas respecter l’ordre public dans ma ville, j’en appellerai au soutien de tous mes confrères qui seront réunis en congrès à Paris la semaine prochaine", a martelé Rémi Muzeau.
Voir aussi: Clichy: des élus LR bousculent des musulmans qui organisaient une prière de rue
La semaine dernière, une centaine d'élus LR et FN, ceints de leurs écharpes tricolores, avait provoqué une bousculade en tentant d'empêcher les fidèles musulmans de prier sur la place de la mairie de Clichy. Une plainte contre X a été déposée mardi 14 pour "violence aggravée" par l'UAMC. Le préfet des Hauts-de-Seine organise ce jeudi une réunion à la mairie de Clichy-la-Garenne après les tensions qui ont eu lieu la semaine dernière.
Le bras de fer entre l'Union des associations musulmanes de Clichy et la municipalité dure donc depuis huit mois. L'UAMC dénonce la confiscation de sa mosquée, depuis transformée en médiathèque, et juge la nouvelle salle proposée par la mairie trop petite, et surtout présentant des failles de sécurité pour accueillir les nombreux fidèles et située dans un lieu trop reculé, mal desservi.
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