Primaire : François Fillon se positionne comme le seul à "offrir une vraie rupture"
François Fillon, candidat à la primaire à droite en vue de 2017, se positionne comme "le seul à offrir une vraie rupture", dans un long entretien ce jeudi à l'hebdomadaire Le Point où il décline ses propositions contre le chômage et pour "une Europe puissante".
"Je reste le seul à offrir une vraie rupture avec un projet complet de transformation de mon pays autour d'un concept puissant qui est la liberté", assure l'ancien Premier ministre, pour qui "seul un programme de rupture approuvé par des millions de Français permettra d'éviter le déclin amorcé".
"Qui peut imaginer que trois discours sur l'identité nationale et le recrutement de quelques policiers supplémentaires vont profondément changer la vie quotidienne des Français qui galèrent parce qu'ils sont au chômage?", lance François Fillon, interrogé sur le positionnement de Nicolas Sarkozy. "Maintenant, il faut sortir les illusionnistes! Tous ceux qui pensent qu'une élection n'est qu'un numéro d'artiste et qu'il faut être le meilleur sur scène... A ce jeu, c'est Mme Le Pen qui sera élue", met-il en garde.
Concrètement, François Fillon "propose dès aujourd'hui de mettre en place la dégressivité de l'indemnisation du chômage". "Et si les partenaires sociaux s'y opposent, alors il faut changer le statut de l'assurance-chômage. Soit l'Etat reprend la main et impose sa politique, soit l'Etat retire aux partenaires sociaux sa garantie pour l'avenir".
"Nous avons besoin d'un plan d'urgence qui permette de transférer le financement des emplois aidés vers les entreprises pour l'embauche des jeunes et pour leur formation en alternance", affirme-t-il. "A plus long terme, je propose de sortir l'enseignement professionnel de l'Education nationale et de confier celui-ci aux régions et aux branches professionnelles", déclare encore François Fillon, proposant aussi de "rendre le contrat de travail des apprentis plus souple et plus attractif pour les entreprises".
L'ancien Premier ministre se prononce par ailleurs pour "une Europe puissante, entraînée par une France forte". "Le nationalisme étroit est une très mauvaise réponse qui ne peut que hâter le déclin de notre continent". Pour redresser le projet européen, il développe "cinq idées fondamentales": "une monnaie européenne puissante", "une politique commune de l'énergie, une politique de frontières, une défense commune et une grande stratégie pour le numérique".
Sur la question des frontières, François Fillon dit "non" au retour aux frontières nationales, "sauf circonstances exceptionnelles comme celle que nous traversons". Il prône une révision du traité de Schengen, "qui n'est plus adapté à la situation géopolitique actuelle", "avec la mise en place de vraies frontières européennes, avec des gardes-frontières, et en assurer le financement par les pays les plus riches, notamment l'Allemagne".
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