Réforme de la procédure pénale : Valls défend Taubira
Manuel Valls a assuré ce jeudi au Sénat que la ministre de la Justice Christiane Taubira porterait "avec le talent et la détermination qu'on lui connaît" la loi sur la réforme de la procédure pénale accompagnant la révision constitutionnelle.
Jugeant que "l'heure n'est pas à la polémique", le chef du gouvernement a assuré lors de la séance des questions au gouvernement que la garde des Sceaux était "pleinement investie dans la tache qui est la sienne" et qu'elle porterait ce "projet de loi ambitieux" avec "le talent et la détermination qu'on lui connaît".
Il a rappelé qu'il présenterait lui-même aux deux chambres le texte visant à inscrire dans la Constitution l'état d'urgence mais aussi la possible déchéance de nationalité pour les personnes condamnées pour terrorisme.
"Il n'y a pas de nouveauté, je ne crois pas d'ailleurs qu'il y a eu d'objection à l'époque, lorsque Michel Debré en 1963, Pierre Bérégovoy en 1992, Jean-Pierre Raffarin en 2002 ou François Fillon en 2008 ont présenté des projets de loi constitutionnelle", a argumenté le Premier ministre en évoquant quatre de ses prédécesseurs à Matignon.
"Alors, je ne céderai pas à la polémique", a-t-il insisté, en référence aux appels de l'opposition à la démission de Christiane Taubira qui s'est ouvertement prononcée contre la déchéance de nationalité. "Dans ces circonstances, dans ce contexte, face à l'intensité de la menace, je le dis et je n'y céderai pas, l'heure n'est pas à la polémique et l'heure n'est pas aux petites phrases inutiles", a prévenu Manuel Valls.
"Le débat sur la révision constitutionnelle doit désormais avoir lieu au parlement, le gouvernement y prendra toute sa part et je sais que le Sénat aura à coeur de garantir la sécurité des Français et les droits fondamentaux", a-t-il conclu.
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