Régionales Ile-de-France : le match Pécresse contre Bartolone déjà lancé
La bataille a commencé. Alors que Claude Bartolone sera bien le candidat socialiste aux élections régionales de décembre prochain en Ile-de-France, et peut-être même sans avoir à passer par la case primaire, son adversaire de l'UMP Valérie Pécresse a lancé dimanche 10 les hostilités. Elle a ainsi dénoncé le président de l'Assemblée nationale comme un "candidat intermittent", dans une interview pour i>Télé, Europe-1 et Le Monde. Le match entre ces deux figures nationales, poids lourds au sein de leurs partis respectifs, pour la présidence de la plus importante région française est ainsi bel et bien lancé, à un peu plus de sept mois du scrutin.
"Les Franciliens ont besoin d'un candidat à 100%, ils ont besoin de quelqu'un qui s'engage pour eux, pas d'un candidat intermittent, pas d'un candidat à contrecœur, et on voit bien que Claude Bartolone n'avait pas envie de venir dans ce combat", a notamment assuré la chef de file de l'UMP en Ile-de-France. Puis de prêter à son adversaire d'autres ambitions: "il n'a pas dit qu'il refuserait d'être Premier ministre par exemple. Je pense que ses rêves sont ailleurs", a-t-elle déclaré, soulignant son propre engagement de ne "jamais accepter un poste de ministre dans les six prochaines années".
Fustigeant le "naufrage de la gauche en Ile-de-France", Valérie Pécresse a prévenu le président de l'Assemblée nationale, qu'elle voit comme la "doublure de François Hollande", qu'il sera "non seulement comptable de la politique de la région, non seulement comptable de sa politique en Seine-Saint-Denis, mais aussi comptable de la politique du gouvernement".
La députée des Yvelines a enfin appelé Claude Bartolone à "choisir" entre le perchoir et la course à la présidence de la région Ile-de-France. "Le président de l'Assemblée nationale a des moyens colossaux. Saura-t-on quand il recevra pour remettre une légion d'honneur des centaines de personnes autour d'un buffet s'il le fait comme président ou comme candidat?", s'est-elle notamment interrogée.
Claude Bartolone, actuellement très occupé à tenter de rallier le président de région socialiste sortant Jean-Paul Huchon, s'est gardé de répondre et a laissé à son entourage le soin de répliquer. A l'image du sénateur-maire Luc Carvounas, qui a publié un communiqué dénonçant "le début de la campagne de Valérie Pécresse marqué par le sceau sinon de la mauvaise foi, du moins de l'amnésie et de l'incompétence". En effet, rappel l'élu PS, lorsqu'elle s'est présenté en 2010 aux régionales en Ile-de-France, Valérie Pécresse était ministre. Et n'avait pas démissionné.
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