Régionales : Saintignon (PS) s'en prend aux ministres médiatiques mais sans résultats
"Ils feraient mieux de travailler et d'avoir des résultats". Le socialiste Pierre de Saintignon, tête de liste en Nord-Pas-de-Calais-Picardie aux élections régionales de décembre prochain, s'en est vivement pris au gouvernement, vendredi 9 sur France Info. Ou plutôt à certains ministres, ceux qui "par de petites phrases, saisissant des micros, ont un objectif: celui de nous faire perdre".
"Je suis un élu du terrain face à la colère des habitants. Ils n'aiment pas qu'on ne leur dise par la vérité sur l'emploi. Ils n'aiment pas que les résultats qu'on leur a promis sur l'emploi ne soient pas là. Lorsque les ministres trop souvent s'emparent des micros pour venir dire leurs états d'âme, formuler des conseils souvent d'ailleurs mal fondés, très parisiens. Ils feraient mieux de travailler et d'avoir des résultats", a ainsi déclaré Pierre de Saintignon.
La flèche décochée en direction d'Emmanuel Macron est limpide. Le tête de liste PS dans la grande région du nord a ainsi donné raison à Martine Aubry, dont il est très proche et qui a de nouveau réaffirmé qu'elle ne sera pas candidate aux régionales. L'ancienne patronne du PS a ainsi dit récemment, et publiquement, son "ras-le-bol" d'Emmanuel Macron après une nouvelle sortie du ministre de l'Economie sur les 35 heures.
"Je ne trouve pas acceptable qu'on aille, quand on n'a pas de résultat, balancer des phrases comme cela, parce qu'on y a pensé le matin, pour faire le buzz ou grandir dans je ne sais quelle enquête d'opinion. (...) Sur l'économie et sur l'emploi, il faut faire autre chose plutôt que de raconter des histoires. Il faut baisser la tête et travailler", a renchéri Pierre de Saintignon.
Avant de s'en prendre frontalement à ses rivaux en Nord-Pas-de-Calais-Picardie: "c'est quoi la région pour madame Le Pen et M. Bertrand? Ce n'est rien. Madame Le Pen, c'est de Saint-Cloud à Bruxelles au travers des vitres du TGV et quelques interventions fracassantes. Monsieur Bertrand, il se réveille à partir de Saint-Quentin (dont il est maire, NDLR)? Pas sûr que le bilan soit formidable. Il ne connaît pas la région. Et l'un et l'autre ont en commun la volonté de partir ailleurs. Moi, je veux rester".
À LIRE AUSSI
L'article vous a plu ? Il a mobilisé notre rédaction qui ne vit que de vos dons.
L'information a un coût, d'autant plus que la concurrence des rédactions subventionnées impose un surcroît de rigueur et de professionnalisme.
Avec votre soutien, France-Soir continuera à proposer ses articles gratuitement car nous pensons que tout le monde doit avoir accès à une information libre et indépendante pour se forger sa propre opinion.
Vous êtes la condition sine qua non à notre existence, soutenez-nous pour que France-Soir demeure le média français qui fait s’exprimer les plus légitimes.
Si vous le pouvez, soutenez-nous mensuellement, à partir de seulement 1€. Votre impact en faveur d’une presse libre n’en sera que plus fort. Merci.