Remaniement : Castaner exigerait l'Intérieur sinon il démissionne
Le remaniement qui traîne en longueur semble se compliquer pour l'exécutif. Car à la difficulté de trouver des profils satisfaisants s'ajoute les ambitions personnelles.
Christophe Castaner, actuellement secrétaire d'Etat aux relations avec le Parlement lorgnerait sur le ministère de l'Intérieur. Un poste pour lequel les candidats sont nombreux. Parmi les prétendants se trouve Jean Castex. Or, selon Libération, celui-ci aurait confié qu'il ne l'obtiendra pas. La raison: Christophe Castaner aurait menacé de purement et simplement claquer la porte du gouvernement si on ne lui offrait pas la place Beauvau.
La manœuvre peut paraître hardie de la part de celui qui était encore peu connu avant l'arrivée d'Emmanuel Macron, mais cette "menace"-si elle se vérifiait- pourrait sérieusement peser dans la balance. Christophe Castaner est également délégué général de La République en Marche et fait donc de fait partie des figures du parti. Son départ, juste après celui du macroniste historique Gérard Collomb achèverait d'illustrer les divisions entre le président de la République et une fraction de son parti.
Voir: Jean Castex pressenti pour succéder à Gérard Collomb à l'Intérieur
Le remaniement du gouvernement a été reporté à samedi, au plus tôt: il "n'aura pas lieu avant le départ du président de la République en Arménie ni tant qu'il sera à Erevan" d'où il revient vendredi soir, a annoncé mercredi l'Élysée.
Emmanuel Macron "souhaite prendre tout le temps nécessaire, dans le calme, le professionnalisme et le respect des personnes, à la composition d'une équipe cohérente et de qualité au service des Français", ajoute la présidence.
"Cette équipe doit correspondre aux équilibres sur lesquels il s'est engagé afin de poursuivre la mise en œuvre de la feuille de route fixée le 9 juillet devant le Congrès. Il souhaite aussi respecter le temps des vérifications légales", précise l'Élysée.
L'article vous a plu ? Il a mobilisé notre rédaction qui ne vit que de vos dons.
L'information a un coût, d'autant plus que la concurrence des rédactions subventionnées impose un surcroît de rigueur et de professionnalisme.
Avec votre soutien, France-Soir continuera à proposer ses articles gratuitement car nous pensons que tout le monde doit avoir accès à une information libre et indépendante pour se forger sa propre opinion.
Vous êtes la condition sine qua non à notre existence, soutenez-nous pour que France-Soir demeure le média français qui fait s’exprimer les plus légitimes.
Si vous le pouvez, soutenez-nous mensuellement, à partir de seulement 1€. Votre impact en faveur d’une presse libre n’en sera que plus fort. Merci.