Remaniement : Rousseau à la Santé, Attal à l'Éducation, Bergé aux Solidarités...

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France-Soir, avec AFP
Publié le 20 juillet 2023 - 17:25
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Élisabeth Borne, à l'Assemblé nationale le 6 juillet 2022
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F. Froger / Z9, pour FranceSoir
Élisabeth Borne à l'Assemblée nationale, le 6 juillet 2022.
F. Froger / Z9, pour FranceSoir

DÉPÊCHE — Si Emmanuel Macron a renouvelé sa confiance à la Première ministre Elisabeth Borne, tous les ministres du gouvernement n'ont pas eu cette chance. Le remaniement touche à sa fin en ce jeudi 20 juillet, évinçant notamment Pap Ndiaye, Marlène Schiappa et François Braun, tout en promouvant à l'inverse Gabriel Attal, Aurélien Rousseau et Aurore Bergé.

Le casting s'est précisé avant même l'annonce formelle, qui sera suivie vendredi matin par un Conseil des ministres.

Attal à l'Éducation nationale et Bergé aux Solidarités

Accablé par la droite pour s'être montré particulièrement critique envers CNEWS, puis par ses collègues pour n'avoir pas su s'imposer sur des sujets importants (laïcité à l'école, sexualité à l'école, taux de réussite aux examens...), Pap Ndiaye laisse sa place à... Gabriel Attal. Après avoir été porte-parole et ministre des Budgets, le jeune soldat de la Macronie n'arrête pas son ascension.

Lire aussi : Pap Ndiaye et l'éducation à la sexualité, n'en a-t-on jamais assez?

Ancienne communicante diplômée de Science-Po, surtout présidente du groupe Renaissance, Aurore Bergé non plus ne compte pas s'arrêter en si bon chemin. Fervente défenseure de la Macronie, elle a tant donné de voix à l'Assemblée nationale, qu'elle a été nommée aux Solidarités. Elle remplace ainsi Jean-Cristophe Combe, ex-patron de la croix Rouge.

Une surprise signée Borne à la Santé

François Braun, qui a succédé à Olivier Véran à la Santé après la crise du Covid-19, aura été pour le moins discret. Finalement, il s'en va comme il est arrivé.

C'est Aurélien Rousseau qui va le remplacer, lui qui n'est autre que l'ex-directeur de cabinet d'Élisabeth Borne et ancien patron de l'Agence régionale de la Santé d'Ile-de-France. Historien de formation et énarque rattaché au Conseil d'État, il est l'auteur de "La blessure et le rebond, dans la boite noire de l'État face à la crise", qu'il a rédigé pendant la crise sanitaire.

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Comme le rapporte l'AFP, il est aussi l'époux de Marguerite Cazeneuve, spécialiste des retraites et ancienne conseillère santé à Matignon puis à l'Élysée, devenue numéro deux (directrice déléguée) de la Caisse nationale d'assurance maladie. Son beau-père est le député Jean-René Cazeneuve, rapporteur du budget.

Pour toutes ces raisons, un responsable syndical avait dénoncé récemment le côté très "vase clos" de la Macronie dans la santé, avec des jeux de chaise musicale entre personnes qui se connaissent par cœur.

Les autres changements

Salie par l'affaire du fonds Marianne, Marlène Schiappa aussi s'en va. Aux Comptes publics, c'est Thomas Cazenave qui prend les devants. Sabrina Agresti-Roubache, la vigie de Macron à Marseille, va être nommée au ministère de la Ville. Patrice Vergriete sera au Logement et Philippe Vigier aux Outre-mer. Ce dernier est d'ailleurs déjà fustigé par des élus ultramarins.

D'après l'AFP, le président a d'ores et déjà fixé la feuille de route que cette fine équipe devra suivre à la rentrée, à dérouler avec "audace", "innovation" et une ligne "rassembleuse" : "innover" pour répondre aux émeutes, "inventer une écologie de progrès et de solutions" et se saisir du sujet explosif de l'immigration pour ne pas laisser "les extrêmes se nourrir".

Toujours est-il que le gouvernement ne dispose toujours pas d'une majorité absolue à l'Assemblée nationale. Il y a donc fort à parier pour qu'Élisabeth Borne se pare à nouveau du 49.3, notamment pour faire passer le budget 2024, qui crée l'émoi comme les retraites avant lui.

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