Revenu universel et taxe robots : les milliardaires Bill Gates et Elon Musk partagent le point de vue de Benoît Hamon
Quel est le point entre les milliardaires nord-américains Elon Musk (Tesla et SpaceW), Bill Gates (Fondation Bill Gates et ancien dirigeant de Microsoft) et Benoît Hamon? Réponse: ils partagent des positions communes sur certaines questions fiscales ou de redistribution sociale.
Lundi 13, c'est tout d'abord Elon Musk –dont la fortune est estimé à 13,9 milliards de dollars (13,2 milliards d'euros)– qui a déclaré à Dubaï aux Emirats arabes unis, à l'occasion du World Governement Summit 2017 qu'"avec l’automatisation, il y aura une abondance. Presque tout sera très bon marché. Je pense que nous allons finir par faire un revenu de base. Ça va être nécessaire". Soit la même position que Benoît Hamon, qui justifie sa volonté de proposer un revenu universel (dit "d'existence") par la "raréfaction probable du travail liée à la révolution numérique" ce qui pourrait créer l'opportunité sociale de "s'épanouir dans d'autres activités que l'emploi".
Nouveau soutien inattendu (et sans doute involontaire) le jeudi 16, cette fois-ci de la part de Bill Gates, dont la fortune est sans commune mesure avec celle d'Elon Musk: 85,6 milliards de dollars, soit 81,2 milliards d'euros. Il s'est prononcé dans un échange vidéo pour le magazine en ligne américain Quartz pour une "taxe robots", c'est-à-dire une fiscalité spéciale sur les richesses produites à l'aide de la robotique. Bille Gates estime en effet que la société doit trouver un équilibre en finançant l'éducation ou l'aide aux plus démunis grâce à un prélèvement sur la richesse produite là où le travail humain n'est plus nécessaire. "Ces activités, qui nécessitent de l'empathie, manquent cruellement de main d'œuvre. A la place des emplois automatisés, et avec les formations nécessaires, vous permettez aux gens de se réaliser davantage (...) en se consacrant à d'autres activités: vous y gagnez largement. Mais vous ne pouvez par abandonner les revenus de la taxe parce que c'est ce qui finance ce genre de services", explique celui qui navigue entre les deux premières places du classement des hommes les plus riches de la planète. Benoît Hamon a lui aussi confirmé que le produit de la taxe qu'il veut créer servira au financement de la protection sociale.
Le candidat de la primaire de la gauche aura l'opportunité de défendre ces deux projets face à des candidats qui s'y opposent unanimement le 20 mars prochain, lors du premier grand débat télévisé entre les principaux candidats sur TF1.
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