SNCF : Macron et son gouvernement seront "jugés" sur cette "bataille politique", selon Bussereau

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Par AFP - Paris
Publié le 03 avril 2018 - 10:38
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L'ex ministre des Transports Dominique Bussereau le 30 janvier 2018 à l'Elysée
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© Ludovic MARIN / AFP/Archives
L'ex ministre des Transports Dominique Bussereau le 30 janvier 2018 à l'Elysée
© Ludovic MARIN / AFP/Archives

L'ancien ministre des Transports Dominique Bussereau a affirmé mardi que le mouvement de grève à la SNCF est "une bataille politique" dans laquelle Emmanuel Macron et le gouvernement seront "jugés", estimant que la réforme doit se faire mais qu'il faut aussi "respecter les cheminots".

Cette "bonne" et "vraie" réforme, car elle est "structurelle", "c'est une bataille politique, fondamentale pour le président de la République et le gouvernement", a-t-il déclaré sur France 2.

"Le gouvernement, le président de la République et la majorité (...) vont être jugés sur cette grève: est-ce qu'ils seront capables de tenir par rapport à une grève longue si tant est qu'elle soit longue ? Est-ce qu'ils vont suivre l'opinion, qui peut évoluer (...) ? Est-ce qu'ils vont être conduits à modifier, modeler, diminuer la réforme en cours de débat ?", a énuméré M. Bussereau (ex-LR), président de l'Assemblée des départements de France (ADF).

Pour lui, "la meilleure manière que le conflit s'achève correctement, c'est qu'à la fois la réforme se fasse, et en même temps qu'on respecte les cheminots".

Interrogé pour savoir si la ministre des Transports actuelle Elisabeth Borne avait eu raison de dire qu'elle pariait sur un essoufflement du mouvement, il a jugé qu'"il faut, quand il y a une grève, ne jamais attaquer les grévistes".

"Parler de +gréviculture+" comme l'a fait dimanche Gabriel Attal, le porte-parole de LREM, "c'est ridicule", a-t-il ajouté, rappelant que "la grève dans le droit français est légitime".

"Attaquer la grève en elle-même n'est pas la même chose que convaincre les Français du bien fondé de cette réforme", a-t-il noté.

"La fermeté et la détermination sont importants pour sortir de l'épreuve mais à un certain moment il faudra écouter les Français, pas seulement écouter les cheminots, mais également écouter les Français. C'est toute la difficulté de la gestion politique d'une grève à long terme", a encore estimé l'ex-ministre.

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