SNCF : Valls appelle à signer "un bon accord"
Le Premier ministre Manuel Valls a appelé mardi les syndicats de la SNCF à signer le "bon accord" proposé après d'intenses négociations avec la direction, ainsi qu'à cesser une grève, menée par la CGT et SUD depuis sept jours, devenue selon lui "incompréhensible".
"Tout le monde considère que c'est un bon accord, un bon accord pour l'entreprise et pour la branche", a déclaré le chef du gouvernement en sortant de la réunion hebdomadaire avec les députés socialistes à l'Assemblée.
"C'est un bon accord qui permet le développement de la SNCF, c'est tout à fait crucial, mais qui offre aussi des garanties aux cheminots. C'est un bon accord et y compris les négociateurs de la CGT reconnaissent que c'est un bon accord", a-t-il dit devant les journalistes.
Pour le Premier ministre, "il y a donc toutes les raisons pour que cesse ce mouvement de grève qui touche la SNCF qui est incompréhensible".
"Incompréhensible parce qu'il n'a rien à voir avec la loi Travail. Incompréhensible parce qu'aujourd'hui, toutes les raisons existent pour considérer qu'on a trouvé un bon accord pour l'avenir de la SNCF et qui protège les cheminots. Et incompréhensible là notamment où il y a des perturbations liées aux inondations, et cette grève en rajoute par rapport à la galère, aux difficultés que vivent déjà les usagers", a-t-il développé.
"Donc il faut que cette grève s'arrête, cesse, elle ne correspond pas, me semble-t-il, à l'idée même qu'on peut se faire de la grève et à ce qu'attendent les usagers partout où il y a des perturbations insupportables", a justifié le Premier ministre, imitant l'appel lancé mardi par François Hollande dans la Voix du Nord.
Le projet d'accord sur le temps de travail ficelé au petit matin après une séance marathon peut laisser espérer une sortie de grève, qui soulagerait le gouvernement à trois jours du coup d'envoi de l'Euro de football.
Le projet est ouvert à la signature jusqu'au 14 juin, mais les quatre syndicats devraient rapidement consulter leurs instances internes. Ce projet consacre globalement le maintien des règles internes actuelles (RTT, repos), voire les améliore (travail de nuit).
Le PDG de la SNCF Guillaume Pepy avait dû renoncer, sous la pression du gouvernement, à assouplir la règlementation et à des dizaines de millions d'euros d'économies potentielles.
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