Soupçons de fraudes fiscales et électorales : le couple Balkany dans la tourmente
"Les emm****, ça vole toujours en escadrille", disait Jacques Chirac. Une formule que pourraient reprendre à leur compte les époux Balkany. Alors que l'un et l'autre sont mis en examen dans le cadre d'une affaire de fraude fiscale portant notamment sur des dissimulations de patrimoine au fisc, une nouvelle plainte vient d'être déposée contre Isabelle. Selon L'Express, qui révèle l'information, il s'agit cette fois de soupçons d'inscription frauduleuse sur les listes électorales de Levallois-Perret (Hauts-de-Seine), où elle est la première ajointe de son mari de maire.
C'est l'examen de la déclaration d'intérêts et d'activité de Patrick Balkany qui serait à l'origine de l'affaire. Notoirement séparés "de corps et de biens" par jugement depuis le milieu des années 1990, mais pas pour autant divorcés, les deux tourtereaux rabibochés depuis de nombreuses années ont laissé perdurer cette situation juridique. L'intérêt: principalement échapper à l'ISF en faisant des déclarations fiscales distinctes. Mais cela permet aussi à madame de bénéficier d'une demipart supplémentaire au titre de "personne isolée", un détail qui lui a permis d'empocher 6.000 euros de remboursement de l'administration fiscale, révélait en juillet 2014 un reportage de M6 repéré par Le Lab d'Europe-1.
Problème: Isabelle Balkany est inscrite sur les listes de Levallois et élue de la ville car elle est domiciliée… à la permanence parlementaire de monsieur. Pas très compatible avec la séparation de corps et de biens, estime l'anonyme qui a déposé plainte. Un "détail" qui pourrait remettre en question son élection lors des scrutins de 2001, 2008 et 2014, toujours selon L'Express.
Quant à Patrick Balkany, lui, il est actuellement suspendu à la décision du bureau de l'Assemblée qui va accepter de lever, ou non, son immunité parlementaire mercredi 18. Le député-maire de Levallois est ainis poursuivi, et mis en examen, pour "corruption" et "blanchiment de fraude fiscale" dans l'affaire de dissimulation au fisc de deux villas à Marrakech (Maroc) et à Saint-Martin (Antilles). Il aurait par ailleurs écrit à Claude Bartolone pour plaider sa cause. Peine perdue, croit savoir Libération, qui avance que la majorité socialiste –et même quelques députés de l'opposition– du bureau ne le soutiendra pas. Les jeux seraient donc faits? Mieux vaut attendre de voir, car c'est déjà ce qui se disait l'an passé lorsque le bureau du Sénat avait dû se prononcer sur le cas de Serge Dassault.
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