"Tel-Aviv sur Seine" : la polémique enfle, le dispositif de sécurité renforcé

Devant l'ampleur de la polémique autour de la journée "Tel-Aviv sur Seine" prévue jeudi 13 à Paris dans le cadre de Paris-Plages, la mairie de la capitale a prévu un dispositif renforcé pour sécuriser l’événement au maximum. Selon "Le Figaro", plus de 300 policiers et gendarmes devraient être mobilisés en renfort.

Alors que la polémique ne cesser d'enfler à l’approche d’une journée "Tel-Aviv sur Seine", prévue jeudi 13 à Paris, la préfecture de police (PP) et les équipes de la maire de la capitale Anne Hidalgo travaillent à mettre en place un dispositif renforcé pour sécuriser l’évènement. Selon Le Figaro, au moins quatre unités de forces mobiles (CRS et gendarmes mobiles) seront dépêchées en renfort le jour-J à Paris, soit plus de 300 policiers et gendarmes de plus que ce qui était initialement prévu. La première unité sera répartie le matin, deux autres le seront au cours de l'après-midi, et la dernière sera déployée le soir. 

La Direction de l'ordre public et de la circulation (DOPC) sera également mobilisée activement, précise le quotidien, ajoutant que, selon un haut responsable, "le dispositif pourrait encore s’étoffer". En effet, un dispositif de fonctionnaires en civil devrait être déployé sur le terrain pour "parer à tout débordement, en exfiltrant les éventuels provocateurs", déclare au Figaro un gradé parisien, précisant qu'"un filtrage discret pourrait être mis en place en périphérie des quais de Seine pour procéder à des contrôles ciblés sur des groupes à risques".

Car, malgré les risques, les autorités se refusent à annuler la manifestation. "Ce serait donner raison aux plus radicaux", explique en effet le premier adjoint PS à la mairie de Paris, Bruno Julliard. "Nous refusons les amalgames entre la politique de colonisation brutale du gouvernement israélien et la ville de Tel-Aviv qui est une ville progressiste, symbole de paix et de tolérance (…). La population n'a pas à être punie pour la politique colonisatrice de son gouvernement", avait-il déjà déclaré dimanche 9, en réponse à ceux qui dénonçaient "l’indécence" de l'évènement "Tel-Aviv sur Seine" alors que la situation au Proche-Orient est plus brûlante que jamais. Anne Hidalgo, avait pour sa part appelé à "l'apaisement" et souhaité "que les responsables politiques prennent leurs responsabilités et n'enveniment pas la polémique".

Ces déclarations lui ont valu les félicitations du conseiller du maire de Tel-Aviv, Eitan Schwartz. "Nous saluons le courage de Mme Hidalgo qui rejeté les pressions et tentatives de faire annuler cet événement (…). Nous nous réjouissons de la coopération avec la mairie de Paris qui reste aux côté de ses amis", a-t-il ainsi déclaré ce lundi.

Mais malgré ces discours optimistes et la prévision d’un renforcement des dispositifs de sécurité, certains policiers sont inquiets. Interrogé par Le Figaro, un responsable national d'une organisation syndicale pointe du doigt le caractère "sensible" de l’opération, rappelant les affrontements qui avaient éclaté devant une synagogue de Sarcelles lors d’une manifestation pro-palestinienne, l’été dernier.

En effet, la journée s'annonce agitée. Dénonçant une "scandaleuse propagande" de "l’Etat terroriste" d’Israël sur les quais de Seine aménagés en plage, l’association Capjpo-Europalestine (Coordination des appels pour une paix juste au Proche-Orient) a appelé à manifester "toute la journée" de jeudi.

En attendant le jour-J, la Direction du renseignement de la préfecture de police examine de près les messages concernant l'évènement postés sur les réseaux sociaux et facilement identifiables grâce aux hashtag #TelAvivSurSeine.