Terrorisme : Le Roux refuse la perpétuité incompressible, une "peine de mort lente"
Le président du groupe socialiste à l'Assemblée, Bruno Le Roux, s'est prononcé ce mercredi 23 contre une peine de perpétuité incompressible en matière de terrorisme, proposée par Nathalie Kosciusko-Morizet (LR), qu'il associe à "une peine de mort lente".
"C'est la peine de mort lente, en fin de compte cet élément-là", la perpétuité incompressible, a-t-il déclaré sur LCI.
La députée Nathalie Kosciusko-Morizet a prôné la mise en œuvre d'une perpétuité effective après les attentats commis à Bruxelles, qui ont fait une trentaine de morts et 200 blessés. Manuel Valls s'est montré ouvert à cette proposition.
M. Le Roux estime que "nous devrions avoir une peine de sûreté longue (22 ans actuellement, NDLR) avec une capacité de déradicalisation, de réinsertion". Le patron des députés PS a également insisté sur la déchéance de nationalité: "Il faut également des peines très claires en terme de citoyenneté, la déchéance, (...) qui serait un outil de protection, en est une".
M. Le Roux "apparaît une nouvelle fois en complet décalage avec la réalité", a réagi le chef de file des sénateurs LR Bruno Retailleau. "L'angélisme habite toujours une partie de la gauche", a-t-il accusé. "Concernant les terroristes, notre droit doit être modifié, il doit s'adapter à l'horreur et prévoir rapidement une condamnation réellement à perpétuité".
Le Sénat a adopté mardi 22 une version modifiée de la révision constitutionnelle, retouchant notamment l'article sur la déchéance de nationalité pour les auteurs d'actes terroristes, ce qui obère les chances de réunir le Congrès. Sénat et Assemblée doivent en effet s'accorder sur un texte conforme pour aller au Congrès et entériner toute révision.
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