Thierry Solère, un député LREM mis en examen pour conseiller le chef de l’Etat
Député des Hauts de Seine, Thierry Solère a confirmé son rôle de conseil politique d’Emmanuel Macron. Mis en examen depuis plus d’un an, son rôle est déjà décrié et vivement critiqué.
En réaction à une information à une information publiée par le Journal du Dimanche, le député LREM des Hautes de Seine, M Thierry Solère, et le député européen LREM Stéphane Séjourné ont confirmé renforcé leur rôle de conseil politique auprès du président de la République. Bien que le terme de conseiller ne soit pas officiellement reconnu, les deux élus rappellent qu’il s’agit de renforcer une relation « non institutionnelle » qui fonctionne depuis longtemps, comme l’a rappelé Thierry Solère :
«En tant que député, je n'ai évidemment aucune fonction à l'Elysée (…) mais j'ai depuis trois ans un rôle politique. On va avoir un rôle politique renforcé auprès du chef de l'Etat dans cette nouvelle organisation»
Un élu de la République en Marche, soupçonné de fraude
Ancien membre de l’UMP (il a rejoint LREM en 2017), Thierry Solère, un proche de l’ancien premier Ministre Edouard Philippe, avait été porte-parole de la campagne présidentielle de François Fillon, poste duquel il démissionna en mars 2017. Ce sont surtout les accusations, dont il fait l’objet, qui ont fait couler beaucoup d’encre depuis l’annonce de son rôle auprès du Chef de l’Etat.
En effet, le député des Hauts de Seine a été mis en examen, en octobre 2019, pour fraude fiscale, trafic d’influence passif et détournement de fonds publics. Si M. Solère a toujours contesté les faits qui lui sont reprochés, sa désignation en temps que conseil d’Emmanuel Macron laisse néanmoins à réfléchir.
Depuis son élection, le Président de la République a toujours essayé de suivre le cap de ce qu’il appelait de ses vœux pendant la campagne, la moralisation de la vie publique, sans toutefois en donner une définition précise. Depuis son arrivée à l’Elysée, il a déjà connu plusieurs ministres, démissionnaires, avant même leur mise en examen, comme Laura Flessel, François Bayrou, Sylvie Goulard, François de Rugy...Une autre doctrine serait-elle applicable pour les conseillers ?
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