UMP : Copé mis en examen pour "abus de confiance" dans l'affaire des pénalités de Sarkozy
Jean-François Copé a été entendu par les juges qui enquête sur le paiement des pénalités infligées à Nicolas Sarkozy suite au dépassement de ses frais de campagne lors de la présidentielle de 2012. A la suite de cette audition, ce mardi, l'ex-patron de l'UMP a été mis en examen pour "abus de confiance". Son parti avait réglé l'amende de 360.000 euros infligées à l'ancien chef de l'Etat par la Commission nationale des comptes de campagne.
Jean-François copé a "pleinement assumé la prise en charge par l'UMP des conséquences financières de la décision du Conseil constitutionnel à la suite du Sarkothon", a déclaré son avocat Me Hervé Temime à la sortie des 5 heures d'audition de son client par les juges Serge Tournaire et Renaud van Ruymbeke. "Nous sommes en parfait désaccord avec les magistrats instructeurs (sur le fait) que le paiement de ces sommes constituerait un abus de confiance", a expliqué le conseil qui a précisé que, selon lui, "l'honnêteté et l'intégrité de (son client) ne sont nullement mises en cause dans cette procédure".
A la suite du dépassement du montant maximum autorisé de dépenses (22,5 millions d'euros pour un candidat arrivé au second tour) par Nicolas Sarkozy lors de la présidentielle de 2012, le Conseil constitutionnel avait décidé d'invalider ses comptes de campagne. L'UMP avait alors eu recours à une collecte publique (le fameux "Sarkothon") et avait également réglé les 360.000 euros d'amende infligées au candidat Sarkozy.
La révélation de cette prise en charge par le parti avait très vite déclenché l'ouverture d'une enquête préliminaire, transformée ensuite en information judiciaire. C'est pourquoi Nicolas Sarkozy a décidé, dès qu'il a repris les rênes de l'UMP, de rembourser la somme afin de mettre sa formation politique "à l'abri de toutes contestations".
Catherine Vautrin, qui était alors trésorière du parti, a été mise en examen en décembre dernier dans le cadre de cette affaire. Philippe Blanchetier, l'avocat qui avait avalisé le paiement de l'amende par l'UMP, a été placé sous le régime intermédiaire de témoin assisté. Les juges pourraient prochainement entendre Nicolas Sarkozy, selon Le Figaro.
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