Vitesse, portable : Edouard Philippe confronté à ses infractions
L'annonce par Edouard Philippe de la réduction de la vitesse maximum autorisée de 90 km/h à 80 km/h (hors agglomération sur voies sans séparation physique) a sans surprise provoqué le mécontentement de nombreux automobilistes.
Le Premier ministre a donc tenté l'opération de pédagogie mardi 9 en répondant en direct sur Facebook aux questions des internautes. Et plusieurs n'ont pas hésité à lui rappeler qu'il avait lui-même, alors qu'il était maire du Havre, été contrôlé à plus de 150 km/h sur une route limitée à110 km/h.
Il avait à l'époque, en octobre 2015, choisi de jouer la transparence en révélant lui-même l'affaire. Il a là encore choisi de ne pas éluder la question de savoir s'il avait depuis deux ans été "touché par la grâce" pour imposer aux autres une règle qu'il ne respectait pas.
"Non. Je n’ai pas été touché par la grâce. A l'époque je roulais trop vite, à plus de 150 km/h et à moins de 160. Les gendarmes, au cours d’un contrôle m’ont arrêté. Ils ont constaté que je roulais trop vite, que je n’avais pas bu d’alcool. Ils m'ont retiré mon permis. J’ai dû rentrer chez moi en taxi. Mon permis m'a été retiré pendant deux mois et des points m'ont été ôtés. J’ai été dans la même situation que beaucoup de Français qui à un moment ont fait, soit preuve d’inattention, soit preuve peut-être d’inconscience en roulant trop vite", a-t-il répondu.
"A l'époque j'ai même dit que la sécurité routière était important et qu'il fallait être rigoureux", a-t-il ajouté se défendant d'être "incohérent" dans son discours.
Lire aussi: le gouvernement abaisse à 80 km/h la vitesse sur les routes secondaires
Quelques minutes plus tôt, il avait reconnu avoir lui-même enfreint le code de la route concernant l'usage du téléphone portable, alors que le gouvernement prévoit desanctionner plus durement le fait de le tenir en main au volant.
"Pendant une période de temps on ne regarde plus la route, c'est incroyablement dangereux", a déclaré Edouard Philippe, tout en reconnaissant: "ça m'est arrivé de le faire, je pense que c'est arrivé à tout le monde, j'espère que non, d'utiliser son téléphone, voire de lire un texto voire d'en écrire un".
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