Yémen : enlèvement d'une française travaillant pour une ONG
La France ne comptait plus de ressortissants retenus en otage dans le monde, jusqu'à ce mardi. Le ministère des Affaires étrangères a confirmé en début d'après-midi qu'une Française a été enlevée à Sanaa, la capitale du Yémen, en début de journée. Le rapt n'avait pas encore été revendiqué, ce mardi soir.
Originaire du Maine-et-Loire, Isabelle, la femme enlevée, se rendait sur son lieu de travail à bord de sa voiture lorsque un groupe d'hommes a intercepté son véhicule. Une deuxième personne était à bord et a été capturée. Un temps annoncé comme étant son garde du corps, il s'agissait en fait d'une traductrice yéménite. Le chauffeur aurait quant à lui été relâché assez rapidement.
"C'est une jeune fille de 30 ans qui travaille pour la Banque mondiale et qui, dans le cadre de ses activités, a été enlevée devant un ministère au Yémen", à Sanaa, a précisé François Hollande, en marge d'un sommet franco-italien. "Nous demandons que sa libération intervienne dans les meilleurs délais. Nous cherchons à la localiser et nous ferons tout pour la libérer", a affirmé le président de la République.
Les services du Quai d'Orsay ont également précisé que le centre de crise du ministère des Affaires étrangères, comme le veut la procédure dans ce genre de situation, est entré en contact avec sa famille.
"Tous nos services sont mobilisés pour localiser et obtenir la libération rapide de notre compatriote", précise le communiqué publié ce mardi par le ministère de Laurent Fabius. "Compte tenu de la dégradation des conditions sécuritaires au Yémen, nous renouvelons avec insistance la recommandation faite il y a déjà deux semaines à tous nos compatriotes de quitter au plus vite le pays", rappelle également le Quai d'Orsay.
Le Yémen, divisé entre chiites et sunnites, a basculé dans le chaos en début d'année suite à la prise du pouvoir dans la capitale yéménite par les rebelles Houtis. Depuis, plusieurs pays occidentaux, dont la France, ont fermé leurs ambassades et invité leurs ressortissants à quitter le pays. Les djihadistes d'Al-Qaïda dans la péninsule arabique (AQPA) sont également très présents dans la région. C'est cette branche qui avait revendiqué l'attaque de Charlie Hebdo.
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