52 % des Américains souhaitent la destitution de Joe Biden
CHRONIQUE - Un sondage récent (Rasmussen – 1er septembre 2022) vient de dévoiler qu'une majorité (52 %) d'Américains souhaitent voir leur président Joe Biden destitué dans le cadre de la procédure de l'Impeachment.
Sans surprise, 77 % des électeurs républicains se sont déclarés en faveur de la destitution, mais, fait marquant, un tiers des électeurs démocrates et la moitié des électeurs « indépendants » sont également en faveur de l'Impeachment de Joe Biden.
On rappellera que cette procédure consiste, en premier lieu, en une instruction de procès, donnant lieu à un vote de mise en accusation à la Chambre des représentants (à la majorité simple). Puis le Sénat conduit le procès en tant que tel, avec plaidoiries de l'accusation et de la défense, les débats se terminant par un vote à la majorité des deux tiers des sénateurs sur une éventuelle condamnation. À défaut, l'accusé est acquitté.
Des sondages catastrophiques pour le président
Ce sondage sur la destitution révèle donc un degré certain d'animosité de la population américaine à l'encontre de Joe Biden.
Tous les autres sondages concordent du reste en ce sens, 74 % des Américains considérant par exemple que le pays « va dans la mauvaise direction » (sondage NBC News du 21 août 2022).
L'action de Joe Biden est jugée négativement, quel que soit le sujet. Ainsi, seulement 38 % des Américains approuvent l'action de Joe Biden s'agissant des affaires étrangères, 37 % s'agissant de l'économie (le taux était même tombé à 28 % en juillet !) et 27 % seulement s'agissant de la gestion de l'immigration clandestine (sondage Quinnipiac du 31 août 2022).
Même CNN est obligée de titrer « La plupart des Américains sont mécontents avec Biden, l'économie et l'état du pays » (18 juillet 2022), le sondage commandé par CNN montrant que 60 % des sondés désapprouvent l'action du président et 70 % pensent qu'il ne s'occupe pas des problèmes les plus pressants auxquels le pays est confronté. Ce qui n'est guère étonnant pour un président qui passe 40 % de son temps dans sa maison de vacances au bord de la plage dans le Delaware...
Un taux de popularité historiquement bas
Surtout, le taux de popularité de Joe Biden est à un plus bas historique, avec seulement 38 % à 42 % d'opinions favorables (selon les instituts de sondage), jamais aucun président avant lui n'ayant connu un score aussi médiocre dans l'histoire politique récente du pays à ce stade du mandat (c'est-à-dire juste avant les élections de mi-mandat).
Les motifs de la colère des Américains
Les Américains sont donc en colère contre leur président. Il faut reconnaître que les sujets d'insatisfaction ne manquent pas, tout ce qu'a entrepris Joe Biden depuis janvier 2021 ayant tourné systématiquement au fiasco.
Une longue liste d'échecs
Le premier « raté » qui vient à l'esprit de nombreux observateurs fut le retrait chaotique de l'armée américaine de l'Afghanistan au cours de l'été 2021. C'est en réalité à partir de cet épisode humiliant pour les États-Unis que la popularité de Joe Biden a commencé à plonger. Déjà à l'époque, 52 % des Américains pensaient que Joe Biden aurait dû démissionner au lendemain du désastre du retrait de l'Afghanistan (sondage Rasmussen du 31 août 2021).
Les Américains ne pardonnent pas non plus à leur président d'avoir, dès le premier jour de la prise de ses fonctions, mené la guerre aux énergies fossiles (ce qui, pensent-ils à tort ou à raison, est à l'origine du doublement du prix de l'essence à la pompe depuis janvier 2021), d'avoir abandonné aux cartels le contrôle de la frontière avec le Mexique et de ne rien faire face à l'augmentation faramineuse de la criminalité dans les mégapoles américaines.
Le renoncement du contrôle de l'immigration clandestine
La situation à la frontière mexicaine est catastrophique. Jamais dans l'histoire du pays, autant d'immigrés clandestins l'auront franchie en 2021 (plus de 2 millions !) et le chiffre sera encore plus élevé en 2022. Les États frontaliers sont submergés, la police des frontières ayant reçu l'ordre de ne pas intervenir.
Pour se venger, Greg Abbott, le gouverneur du Texas a décidé d'envoyer des bus remplis de clandestins vers les villes de Chicago, New York et Washington DC. Les maires concernés (tous démocrates) n'ont manifestement pas apprécié le geste, protestant vigoureusement devant l'arrivée imprévue de ces nouveaux habitants, dénonçant « des pratiques inhumaines ».
La réponse de Greg Abbott fut immédiate : « Le maire de New York est un hypocrite. Il se plaint de l'arrivée de quelques centaines de migrants. Si Monsieur le Maire veut une solution à cette crise humanitaire, il devrait cesser de se plaindre et appeler le président Biden pour qu'il prenne immédiatement toute action nécessaire pour sécuriser la frontière ».
Mark Levin, essayiste républicain en vogue, résume en ces termes l'action (ou plutôt l'inaction) de Joe Biden en matière de lutte contre l'immigration clandestine : « L'article 2-5 de notre constitution impose au président de s'assurer de l'application des lois. Le président n'a pas le choix s'agissant des lois qu'il veut voir appliquer ou non, qu'il les aime ou pas. Il est l'exécutif, il ne rédige pas les lois. Son gouvernement est le plus radical de l'histoire de notre pays. Il réécrit le droit de l'immigration, il ignore ou plus précisément il suspend les lois existantes. Ce sont des infractions sanctionnées par l'Impeachment. Ce gouvernement est en train de détruire avec fierté la souveraineté américaine » (interview TV du 20 avril 2022).
Criminalité en hausse
Le 28 juillet dernier, le magazine Time titrait : « La criminalité aux États-Unis est toujours très largement supérieure à ce qu'elle était avant la crise du Covid ».
Il est vrai que les statistiques sont sans appel. En 2021, le nombre d'homicides dans les grandes villes américaines était 44 % plus élevé qu'en 2019.
À Chicago et à New York City, le nombre de crimes commis avec violence (« violent crimes ») a augmenté respectivement de 35 % et de 40 % au cours des cinq premiers mois de l'année 2022 par rapport aux cinq premiers mois de l'année 2021.
Derniers incidents en date dont les médias ont daigné parler, le 7 septembre, Ezekiel Kelly, 19 ans, déjà condamné pour tentative de meurtre mais placé en liberté probatoire (au bout de 11 mois alors qu'il a été condamné à trois ans de prison), abat quatre personnes et en blesse grièvement trois autres dans les rues de Memphis, sans raison apparente, créant un climat de terreur totale dans la ville.
Le 8 septembre dernier, une jeune femme de 27 ans est décapitée dans la rue en plein jour à San Carlos, près de San Francisco par Jose Solano, immigré clandestin multirécidiviste condamné, entre autres, pour viol d'enfant mineur.
Le maire de Memphis et le père de la victime de San Carlos ont tous deux dénoncé vigoureusement les réformes judiciaires laxistes récemment mises en œuvre.
Inflation et dette publique incontrôlées, économie en récession, bourse en berne...
Les Américains constatent également que depuis que Joe Biden est devenu leur président :
1) l'inflation est passée de 1,4 % (janvier 2021) à 8,3 % aujourd'hui (taux actualisé sur la période août 2021 / août 2022, ce qui correspond à une inflation de 13,2 % en cumulé depuis janvier 2021), le taux le plus élevé depuis 40 ans, détruisant le pouvoir d'achat des classes moyennes et élargissant encore plus le fossé entre les plus pauvres et les plus riches ;
2) la dette publique a augmenté de 2,2 trillions de Dollars depuis janvier 2021, ayant dépassé le seuil des 30 trillions en février 2022 – on rappellera que la dette fédérale n'était que de 5 trillions lorsque George Bush devint président en 2000, ce qui correspond à une augmentation de 500 % en 22 ans, Joe Biden poursuivant – en l'accélérant - la folle politique de dépenses publiques financées par de la dette de ses prédécesseurs ;
3) le pays est en récession économique depuis le mois de janvier 2022 (contraction du PIB de 1,6 % au premier trimestre et de 0,6 % au deuxième trimestre) ;
4) les principaux indices de la bourse de NY sont en chute libre, avec - 15 %, - 26,5 % et - 17,5 % respectivement pour le Dow Jones Industrials, le Nasdaq Composite et le S&P 500 depuis le 1er janvier 2022.
Mais que les Américains se rassurent, d'après Karine Jean-Pierre, la porte-parole du gouvernement : « Le plan économique du président fonctionne » (2 juin), « l'économie est à un plus haut historique » (7 juin), parlant même « d'un boom économique » (13 juin), précisant « si le président n'avait pas pris les actions qu'il a prises au cours des derniers mois, les prix à la consommation seraient encore plus élevés... » (16 juin 2022).
Joe Biden joue la carte de la division et de la diversion
Face à ce bilan peu flatteur, depuis son adresse à la nation prononcée à Philadelphie le 1er septembre dernier (dans un décorum dictatorial étrange devant le Independence Hall), Joe Biden ne cesse de marteler que les électeurs Républicains - en tout cas ceux qui soutiennent Donald Trump, c'est-à-dire, selon les derniers sondages, 90 % à 95 % d'entre eux – sont des « semi-fascistes » qui mettent en danger la démocratie américaine.
« La philosophie extrême de MAGA (Ndlr: Make America Great Again) est comme du semi-fascisme. Les Républicains MAGA ne respectent pas la Constitution. Ils jettent de l'huile sur le feu de la violence politique, ce qui menace nos libertés publiques, la recherche de la justice, l'État de droit et l'âme de notre pays. Donald Trump et les Républicains partisans du mouvement MAGA représentent un extrémisme qui remet en cause les fondations de notre République », a-t-il déclaré solennellement.
On comprend donc de cette allocution que les deux tiers de la population américaine qui ne soutiennent pas la politique désastreuse de Joe Biden constituent un danger pour la démocratie.
Kevin McCarthy, le chef de l'opposition républicaine à la Chambre des représentants, répondit : « Joe Biden devrait présenter ses excuses pour avoir traité des dizaines de millions d'Américains de fascistes. Ce sont les Démocrates qui détruisent la démocratie américaine sous nos yeux ».
57 % des Américains (dont 63 % d'électeurs indépendants) ont d'ailleurs jugé que le discours de Joe Biden constituait « une dangereuse rhétorique » et avait « pour dessein d'inciter au conflit entre Américains » (sondage Trafalgar Group du 2 au 5 septembre)
Un président élu dans un contexte de forts soupçons de fraude électorale
Le 46e président des États-Unis – qui a été élu dans un contexte de forts soupçons de fraude électorale - ne trouve donc rien de mieux à faire, à deux mois des élections de mi-mandat, que d'insulter les 74,2 millions d'électeurs qui ont voté pour Donald Trump le 3 novembre 2020.
On rappellera à ce titre qu'en novembre 2020, Donald Trump a obtenu 11,3 millions de voix de plus qu'en novembre 2016, ce qu'aucun président sortant se représentant à l'élection présidentielle n'a réussi à faire avant lui. Barack Obama par exemple a été réélu en 2012 avec 3,6 millions de voix de moins qu'en 2008 (et 8,3 millions de voix de moins que Trump en 2020).
Joe Biden est-il un dictateur illuminé ?
De nombreux observateurs constatent qu'en réalité, Joe Biden se comporte bien plus en dictateur que ses opposants républicains.
Diverses actions entreprises par le président, son gouvernement et sa majorité au Congrès depuis leur entrée en fonctions en janvier 2021 sèment le doute. On citera notamment :
1) La Maison-Blanche organise la censure de l'information de concert avec les médias sociaux, notamment concernant la fraude électorale de 2020, l'épidémie du Covid et le trafic d'influence de Hunter Biden ; un juge fédéral vient d'ailleurs d'ordonner la publication de toutes les communications entre la Maison-Blanche et les Big Tech
2) Le ministère de la Justice place les parents d'élèves qui contestent les programmes scolaires woke au même niveau que des terroristes (mises sur écoute, surveillance, arrestations...)
3) Joe Biden ordonne le licenciement des employés fédéraux qui refusent de se faire vacciner contre le Covid (services postaux, armée, hôpitaux...) et tente de rendre obligatoire la vaccination des salariés du secteur privé (ordonnance invalidée par la Cour Suprême en janvier 2022)
4) L'enquête sur le trafic d'influence de Hunter Biden est enterrée (plusieurs lanceurs d'alerte du FBI ont récemment contacté des sénateurs Républicains pour leur dévoiler les détails du « sabotage » de l'enquête)
5) Une véritable chasse aux sorcières est en cours depuis un an et demi en lien avec les événements du 6 janvier 2021 (poursuites judiciaires, perquisitions, isolement carcéral...)
6) Les Démocrates au Congrès tentent d'augmenter le nombre de juges à la Cour suprême pour renverser l'actuelle majorité de juges républicains ; ils tentent également d'institutionnaliser la fraude électorale de 2020 en instaurant à l'échelle de la nation le vote par correspondance universel assorti de l'absence de contrôle de l'identité des électeurs
7) Le budget de l'IRS est augmenté de 80 milliards de dollars, se traduisant par le recrutement de 87 000 nouveaux agents (!) – la loi « de réduction de l'inflation » récemment adoptée par le Congrès (sic) prévoit d'ailleurs une augmentation des recettes fiscales à hauteur de 124 milliards de dollars grâce aux nouveaux redressements
8) La résidence de Donald Trump en Floride est perquisitionnée le 8 août dernier, sur des fondements juridiques plus que douteux – à tel point que le 6 septembre dernier, un juge fédéral ordonne au ministère de la Justice d'interrompre l'analyse des documents saisis
9) En parallèle, une cinquantaine de personnalités proches de Donald Trump (dont Rudy Giuliani, Joe DiGenova, Sidney Powell, Steven Miller, Steve Bannon, Mike Lindell...) ont tout récemment fait l'objet de poursuites, de perquisitions, de citations à comparaître et d'arrestations. On leur reproche, semble-t-il, d'avoir contesté les résultats des élections présidentielles de novembre 2020, c'est-à-dire d'avoir dénoncé la fraude électorale. « Il s'agit d'une purge politique, ce n'est pas une théorie complotiste, c'est bien réel. Biden s'est engagé dans du totalitarisme classique », réagit le journaliste Tucker Carlson sur Fox News (12 septembre 2022).
La perquisition du domicile de Donald Trump en Floride
Jamais dans l'histoire du pays le pouvoir en place a ordonné la perquisition du domicile d'un ancien président. Le prétexte utilisé : après de nombreux échanges depuis des mois entre le département des archives nationales et Donald Trump, ce dernier serait toujours en possession de documents confidentiels que les archives nationales veulent récupérer.
Le ministère de la Justice a donc obtenu de la part du juge un mandat de perquisition autorisant le FBI à collecter absolument tout ce qu'ils trouveront dans la résidence de Trump. Et l'on sait désormais que les agents du FBI ont notamment saisi les déclarations fiscales de Trump, sa comptabilité, ses informations médicales, son passeport, les correspondances confidentielles avec ses avocats...
Il apparait par ailleurs que Joe Biden a menti lorsqu'il a déclaré le 24 août qu'il n'était pas impliqué dans cette procédure judiciaire et qu'il n'était même pas informé de cette perquisition. Le juge fédéral a en effet révélé dans sa décision du 6 septembre que les archives nationales ont reçu l'ordre de Joe Biden de transmettre au FBI les éventuels documents récupérés.
Dick Morris, ancien conseiller de Bill Clinton, livre l'analyse suivante de la situation : « Je ne pense pas que Donald Trump ait emporté avec lui ces documents de la Maison-Blanche parce qu'il craignait que le FBI ne les analyse et les utilise pour le mettre en examen. Je pense qu'il les a emportés pour les exploiter contre le FBI pour pouvoir mettre en examen le FBI. Je pense qu'il a pris ces documents parce qu'il voulait découvrir les détails des opérations d'espionnage de sa campagne électorale par le FBI, des faux utilisés, voire fabriqués par le FBI pour obtenir les autorisations du juge de la mise sur écoute de son équipe (Ndlr: les fameux FISA warrants émis par le juge entre octobre 2016 et juin 2017 sur la base de fausses informations produites par le FBI), et la collusion entre le FBI, la campagne d'Hillary Clinton et les principaux médias pour alimenter la théorie complotiste de collusion russe » (Ndlr: la soi-disant collusion entre Trump et Poutine selon laquelle la Russie aurait interféré dans les élections de 2016, théorie complotiste qui a permis aux Démocrates de contester pendant quatre ans les résultats de l'élection présidentielle de novembre 2016). Je pense que le FBI a saisi ces documents par réflexe de self-défense pour que Trump ne puisse pas les rendre publics et ainsi révéler le rôle du FBI dans ces scandales », (interview TV du 10 septembre 2022)
Les Républicains sont prêts à mettre en œuvre la procédure de l'Impeachment contre Joe Biden
À moins de deux mois des élections de mi-mandat, les Républicains ont du mal à cacher leur impatience. S'ils emportent la majorité au Congrès, ils lanceront assurément une procédure en destitution contre le président Joe Biden. Les actes d'accusation (articles of Impeachment) sont déjà rédigés, Joe Biden sera bel et bien accusé par la nouvelle législature d'avoir commis une infraction grave (« high crime »), visant en particulier la haute trahison, qu'il s'agisse de sa gestion de la crise du Covid, de l'ouverture de la frontière avec le Mexique, du retrait des troupes en Afghanistan ou des soupçons de trafic d'influence lorsqu'il était le vice-président de Barack Obama.
« J'ai de façon constante dit que le président Biden devrait être destitué pour avoir intentionnellement ouvert notre frontière sud, ce qui met en danger la sécurité des Américains », a ainsi déclaré le représentant de la Virginie Bob Good. La représentante de Géorgie, Marjorie Taylor Green, est en pointe sur le sujet. Son attaché de presse précise : « Marjorie pense que Joe Biden aurait dû être destitué dès le premier jour de sa prise de fonctions, donc bien évidemment, elle souhaite que cela arrive le plus tôt possible ». Marjorie Taylor Green a d'ailleurs commenté avec humour la publication du sondage de Rasmussen sur la destitution de Biden en écrivant sur Twitter : « 10% for the big guy (Ndlr: en référence aux 10 % des fonds reversés par Hunter Biden à son père), border invasion, arming the Taliban ».
Qui plus est, les Républicains comptent également destituer la vice-présidente Kamala Harris (à propos de son inaction sur l'immigration clandestine, alors qu'elle a été officiellement chargée du dossier par Biden) ainsi que plusieurs ministres du gouvernement, à commencer par Mayorkas, le ministre de l'Intérieur et Garland, le Garde des Sceaux.
« Mayorkas et Garland ont de façon intentionnelle rendu notre pays moins sûr, ils ont politisé leurs ministères et violé l'État de droit. Ils ont également ordonné à leurs subalternes de ne pas respecter nos lois. C'est inacceptable. J'espère bien que l'année prochaine, la Chambre va adopter mon acte d'accusation contre Mayorkas », renchérit Andy Biggs, le représentant de l'Arizona.
Mais pour ce faire, les Républicains doivent emporter la majorité dans les deux chambres du Congrès lors des prochaines élections de mi-mandat qui se tiendront le 8 novembre prochain.
Un changement de majorité très probable à la Chambre des représentants
Les commentateurs s'accordent pour dire que les Républicains devraient ravir à la gauche environ 30 sièges (les plus optimistes prédisent jusqu'à 40 sièges), garantissant au GOP (Grand Old Party) une confortable majorité, les Démocrates ne jouissant à ce jour que d'une majorité de six sièges.
Les sondages prévoient en effet pour l'élection des représentants de novembre prochain un transfert de la gauche vers la droite de l'ordre de 8 % des intentions de vote par rapport aux dernières élections législatives de 2020, ce qui est considérable. Si ces chiffres sont confirmés dans deux mois, on pourra sans doute parler de bain de sang pour la gauche américaine au lendemain de ces élections.
Un changement de majorité possible au Sénat
Seulement les 1/3 des 100 sièges de sénateurs sont en jeu en novembre prochain (34 sièges pour être précis). Les Républicains sont certains d'emporter les sièges dans les États suivants, traditionnellement classés à droite : Alabama, Alaska, Arkansas, Caroline du Sud, Dakota du Nord et du Sud, Idaho, Indiana, Iowa, Kansas, Kentucky, Louisiane, Missouri, New Hampshire, Oklahoma et Utah.
De leur côté, les Démocrates sont certains de l'emporter en Californie, dans le Connecticut, à Hawaï, dans l'Illinois, dans le Maryland, à New York, dans l'Oregon, dans le Vermont et dans l'État de Washington.
Mais les Républicains peuvent-ils remporter les sièges dans les swing states suivants ? Arizona, Caroline du Nord, Colorado, Floride, Géorgie, Nevada, New Hampshire, Ohio, Pennsylvanie et Wisconsin ? Il leur suffira d'emporter deux de ces États pour obtenir la majorité au Sénat.
A priori, les Démocrates devraient conserver le Colorado et le New Hampshire. Mais les Républicains pourraient confirmer leurs récentes percées en Floride et dans le Wisconsin et même créer la surprise en Arizona, en Géorgie, dans le Nevada et en Pennsylvanie.
Au total, les Républicains pourraient obtenir une majorité de 52 à 54 sièges au Sénat.
Anthony Lacoudre est avocat fiscaliste basé à New York et également professeur de droit fiscal international.
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