70e anniversaire de la libération d'Auschwitz : survivants et chefs d'Etat rendent hommage aux victimes
Les cérémonies du souvenir de la libération d'Auschwitz ont eu lieu ce mardi après-midi. Une grande tente a été montée dans la neige et le froid polonais à l'entrée d'Auschwitz par-dessus la tristement célèbre porte du camp que tant d'hommes, de femmes et d'enfants ont franchis sans jamais en sortir. Plus d'un million de personnes sont mortes de la faim, du froid, des mauvais traitements ou exterminées dans les chambres à gaz. Ce mardi, le monde se souvient de l'horreur de ce qu'a été "la Solution finale", cette politique d'extermination systématique des Juifs d'Europe.
Trois cent survivants de différents pays, dont une centaine venue d'Israël, ont écouté en compagnie de chef d'Etat (dont François Hollande) et de personnalités venues du monde entier, quelques brefs discours, dont celui du président polonais, Bronislaw Komorowski, et le témoignage de trois rescapés venus de Pologne, d'Israël et des Etats-Unis.
Le président polonais a rendu hommage aux victimes de la Shoah "en ce lieu où notre civilisation s'est effondrée". Il a également souligné que "les survivants sont les gardiens de la mémoire de ce crime que les nazis ont tenté d'effacer", rappelant que "les Polonais sont les gardiens privilégiés de cette mémoire". Même si il a tenu à souligner le rôle des soldats soviétiques qui "libéraient l'Europe lorsqu'ils ont découvert le 27 janvier 1945 le camp de la mort d'Auschwitz", il a également évoqué le rôle des autorités soviétiques dans le massacre de Katyn (massacre des élites polonaise) perpétré au printemps 1940.
Les récits, poignants de trois survivants ont rappelé à quel point le système concentrationnaire et d'extermination des nazis était dénué de toute forme d'humanité et de compassion. Chacun des trois anciens déportés d'Auschwitz a tenu à souligner que malgré la difficulté des conditions de vie, l'entraide entre les prisonniers n'a jamais cessé d'exister. Ils ont également mis en garde les jeunes générations contre "l'oubli, l'humiliation, la haine et le génocide".
Plusieurs prières de différentes confessions religieuses à l'intention des victimes de la barbarie nazie ont clôturé cette commémoration. Plusieurs processions de survivants et de chefs d'Etat, dont François Hollande, ont remonté la voie ferrée sur 700 mètres depuis la porte du camp vers le lieu où se trouvaient les chambres à gaz, dynamitées par les nazis avant l'arrivée de l'Armée Rouge, pour y déposer des bougies et des fleurs.
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