Attentat de Bamako : ce que l'on sait du déroulement de cette attaque terroriste
Depuis le début de l'opération Serval en janvier 2013 la capitale malienne, Bamako, n'avait pas connu d'attentat aussi meurtrier. Deux Européens, un Français et un Belge travaillant pour l'Union europénne, et trois Maliens ont été abattus dans la nuit de vendredi à samedi, peu après minuit heure locale, dans un restaurant couru du centre de la ville.
"La Terrasse", le nom de l'établissement situé rue Princesse dans le quartier de l'Hippodrome a été pris pour cible par deux assaillants qui ont jeté des grenades à l'extérieur de l'établissement avant d'ouvrir le feu à l'intérieur avec des armes automatiques. Un troisième complice montait la garde devant le bâtiment. Selon les médias locaux, les assaillants aurait pris la fuite à bord de deux véhicules de fortes cylindrées. L'attaque a fait 5 morts et 8 blessés graves.
Dans la matinée de samedi, deux suspects ont été arrêtés et étaient interrogés selon des sources policières maliennes. Ces deux suspects, dont ni l'identité ni la nationalité n'ont été précisées "sont en train d'être interrogés", a affirmé une de ces sources, ajoutant qu'ils avaient commencé à fournir aux enquêteurs des informations "intéressantes".
Comme le veut la procédure lorsqu'un Français est victime d'un crime à l'étranger, le parquet de Paris a ouvert une enquête pour "assassinat en lien avec une entreprise terroriste et association de malfaiteurs terroristes" et confiée à la Direction générale de la sécurité intérieure et la sous-direction antiterroriste de la police judiciaire.
Si le caractère terroriste de l'attaque ne semble pour l'heure pas faire de doute, aucune revendication officielle n'a pour l'instant été déposée. Les premières pistes semblent se diriger vers les groupes djihadistes qui combattent les forces maliennes et françaises dans le nord du pays dans le cadre de l'opération Barkhane. Il pourrait également s'agir d'une tentative de faire capoter l'accord de paix signé entre le gouvernement malien et certains groupes touaregs. En effet, certains anciens rebelles réclament plus d'autonomie que ce que cet accord préconise.
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