Brexit : David Cameron met en garde contre ses "risques" dans une tribune
Le Premier ministre britannique David Cameron a mis au défi les avocats du "Brexit" de reconnaître les "risques" d'une sortie du Royaume-Uni de l'Union européenne, objet d'un vif débat qui doit être tranché par référendum en juin. Dans une tribune à paraître ce dimanche 28 février dans le quotidien conservateur The Daily Telegraph, David Cameron qualifie de "pari du siècle" une éventuelle sortie de l'UE. "Quand on demande à ceux qui mènent campagne pour une sortie de présenter un projet hors de l'Union européenne, ils deviennent extrêmement vagues", tacle le Premier ministre. Et d'ajouter: "ce qu'ils proposent, aujourd'hui, c'est un saut dans les ténèbres". "Il ne suffit simplement pas d'affirmer que tout ira bien lorsque des emplois et l'avenir de notre pays sont en jeu", insiste-t-il.
Le chef du gouvernement britannique balaie en outre l'argument selon lequel le Royaume-Uni aurait toujours accès au marché unique après avoir quitté le bloc des 28. "Il ne fait aucun doute pour moi que la seule certitude d'une sortie (de l'UE), c'est l'incertitude", poursuit David Cameron, "il y a de nombreux risques à quitter l'Europe".
La campagne pour ou contre le "Brexit" bat son plein depuis que le chef du gouvernement britannique a obtenu la semaine dernière des concessions auprès des partenaires européens de Londres. David Cameron a reçu samedi 26 février un soutien unanime des grands argentiers du G20, réunis à Shanghai, qui ont souligné "le choc d'une éventuelle sortie du Royaume-Uni de l'Union européenne" parmi les risques pesant sur la reprise économique mondiale. Mais il doit aussi convaincre les siens: six ministres de son gouvernement et de nombreux députés de son parti conservateur sont pour le "Brexit".
Boris Johnson, le charismatique maire conservateur de Londres qui milite en faveur du "out", a accusé samedi ses opposants d'"exagérer les risques". "Le Royaume-Uni pourrait avoir un très grand avenir, avec une économie plus dynamique et une population plus heureuse", a-t-il déclaré au quotidien The Times.
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