Cuba, ou la tentative de déstabilisation ratée
CHRONIQUE — Profitant des difficultés de l’île suite au Covid-19 et de leur blocus économique illégal, les États-Unis ont essayé de déstabiliser Cuba à travers une tentative de manifestations populaires le 15 novembre dernier. Cette tentative s’est soldée par un échec, en raison de la solidarité du peuple cubain avec son gouvernement actuel.
La tentative de déstabilisation du 15 novembre 2021
Depuis septembre 2021, on note un pilonnage de l’administration Biden, avec pas moins de 23 déclarations de responsables US contre le gouvernement de l’île. Les États-Unis ont trouvé également des relais parmi les opposants cubains tels que Yunior García Aguilera (lié au terroriste Ramón Saúl Sánchez) et Sally Gonzalez Velazquez en s’appuyant sur le mouvement Archipiélago (Archipel), opposants qui ont préparé la manifestation de novembre en vue d’un changement de régime clairement énoncé. Ce petit groupe de meneurs anticastristes cubains et US (principalement basés à Miami) a été financé, soutenu et inspiré par l’administration US et la CIA à travers notamment :
- La NED (National Endowment for Democracy)
- L’USAID (United States Agency for International Development).
Cette tentative de déstabilisation s’est appuyée en complément sur les médias sociaux dont Twitter, Facebook, ce qui a été démontré par la presse locale et porté à la connaissance de la population.
Les difficultés actuelles de l’île
Suite à la propagation mondiale du Covid-19, Cuba, dont le secteur touristique est prédominant, a été durement touchée économiquement avec un effondrement de cette activité et des services qui y sont indirectement rattachés. Le coût du Covid-19 a été évalué par le gouvernement cubain, entre autres, à des pertes liées au tourisme pour 3 milliards de dollars US et à des dépenses s’élevant à environ 300 millions de dollars investis dans le système de santé (protection de la population et développement de la recherche médicale). À ceci s’ajoute le blocus illégal US qui date de plusieurs années malgré les avis négatifs et votes « contre » de l’ONU. En juin 2021, pour la 29ème fois depuis 1992, l’assemblée générale de l’ONU a voté contre le blocus de Cuba à l’exception des États-Unis et d’Israël. Ces mesures fragilisent l’île en la privant d’une manne financière substantielle et en compliquant ses relations économiques avec ses partenaires commerciaux. Les difficultés cumulées (pénuries, inflation, marché noir) ont fait surgir un mécontentement au sein de la population. Ces causes réelles de souffrance ont donné une opportunité aux États-Unis de tenter une vaste déstabilisation globale de Cuba sous couvert d’un besoin de démocratie en ce mois de novembre.
Réaction et résilience du peuple cubain
Dans le cadre de la lutte contre le Covid-19, les équipes médicales cubaines ont fait preuve de solidarité au niveau international en se déployant dans plusieurs pays y compris au sein de l’Union européenne et en démontrant leur haut niveau scientifique. Le président de Cuba, Miguel Díaz-Canel, a mis en évidence également le travail réalisé dans les domaines économiques, politiques et sociaux (progrès de la récolte du sucre, système de gestion basé sur la science, la technologie, avant-projet du Code de la famille…) sans oublier l’impact de l’excellent niveau des soins de santé, d’éducation et le feu vert à une trentaine de PME privées.
Le 15 novembre 2021, après neuf mois de confinement, la journée a été normale à Cuba. Les aéroports ont rouvert, les écoles ont repris, aucun signe de militarisation de la Havane n’a été observé. Les appels lancés par l’administration Biden et ses alliés sont restés sans écho.
En conclusion, malgré les difficultés rencontrées, grâce à une explication claire, transparente de la situation et des menaces pesant sur le pays, le gouvernement cubain a permis de faire échec aux pressions extérieures et aux tentatives d’ingérence dans ses affaires intérieures. Dans le cadre d’un retour à la normalité sur l’île, après des mois de confinement, Cuba est certainement sur le chemin de la croissance en accueillant notamment les nombreux touristes qui frappent à sa porte.
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