Dallas : 5 policiers abattus par des snipers en marge d'une marche contre les violences policières
Cinq policiers ont été tués et une dizaine d'autres blessés dans une fusillade survenue jeudi 6 à Dallas lors d'une manifestation protestant contre la mort de deux hommes noirs tués par les forces de l'ordre, l'un en Louisiane n et l'autre dans le Minnesota, selon les premiers bilans provisoires.
Les membres des forces de l'ordre victimes des coups de feu auraient tous été visés par au moins deux snipers, qui s’étaient postés en des endroits différents, "en hauteur", a indiqué le chef de la police de Dallas, David Brown, cité par le New York Times.
Deux suspects ont été placés en garde à vue. L'un d'eux s'est rendu aux autorités, après que sa photo a été diffusée par les autorités, et l'autre a été arrêté après avoir échangé des tirs avec des membres du SWAT, la force d'intervention de la police, a indiqué la police de Dallas dans un communiqué publié sur son compte Twitter. La police de Dallas a également diffusé la photo d'un des suspects, un homme de couleur noire portant un t-shirt de camouflage et un fusil d'assaut automatique à l'épaule marchant tranquillement au milieu des manifestants.
L'homme qui a été interpellé par les forces de l'ordre aurait affirmé aux policiers avoir déposé des bombes "partout". "Le suspect avec lequel nous sommes en train de négocier et qui a échangé des tirs avec nous au cours des 45 dernières minutes a dit à nos négociateurs (…) qu’il y a des bombes partout" dans le centre-ville, a déclaré le chef de la police de Dallas, David Brown.
Avant les tirs de Dallas, le président Obama a souligné que son pays a vécu "trop de fois des tragédies" et a appelé la police à entreprendre des réformes, dans une déclaration depuis Varsovie (Pologne). Les deux nouvelles morts d'afro-américains tués par des policiers coup sur coup sont le symbole d'un "grave problème" dans la société américaine, a-t-il assuré plus tôt. Il ne s'agit "pas d'incidents isolés". Ils sont "symptomatiques de défis plus larges au sein de notre système judiciaire", a-t-il martelé, citant les "disparités raciales" et le "manque de confiance (...) entre les forces de l'ordre et de trop nombreuses communautés".
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