Des “escorts” pour étouffer les protestations en Chine échappent à la modération sur Twitter
Le régime chinois a créé un rideau de fumée pour détourner l’attention des violentes manifestations qui ont eu lieu sur le site de la plus grande usine d'iPhone du monde. La méthode employé est surprenante : des liens dirigent vers du contenu pornographique pour adultes ont inondé les informations concernant des villes où les rassemblements se sont intensifiés en réaction à la politique zéro Covid du gouvernement communiste.
Sur Twitter, impossible de trouver des informations liées aux villes en train de manifester sans trouver de la publicité pour des “escort girls”
Dimanche 27 novembre, un flot de contenus nuisibles a été repéré par des chercheurs spécialisés dans les opérations de censure. De nombreux comptes en chinois, certains inactifs depuis des mois ou des années, ont repris vie pour spammer Twitter avec des liens vers des services d'”escort girls” et d'autres offres pour adultes. Toute personne recherchant des publications sur les villes où se déroulaient des manifestations, et utilisant les noms chinois des lieux, ont trouvé des pages et des pages de tweets inutiles, au lieu des informations sur les manifestations, alors qu'elles s'intensifiaient.
Sur son compte Twitter, Dong Mengyu, spécialiste du numérique et de la censure à l’université de Stanford, a alerté que des “bots” chinois étaient en train d’inonder la plateforme avec des publications faisant la promotion de services de “dames de compagnie”, pour rendre plus difficile l'accès aux informations sur les manifestations de masse pour les utilisateurs chinois.
Opération de censure
Le spécialiste de la désinformation chinoise ThisIsWenhao a également dénoncé cette opération de censure, et exhorté Elon Musk à identifier pourquoi les meilleurs résultats de recherche pour certaines villes chinoises, ou des manifestations étaient en train de se dérouler, montraient seulement des annonces d'escorte.
Selon les chercheurs de l'Université de Stanford, interviewés par le Washington Post, il s’agirait d’une campagne visant à réduire le flux d’informations sur les manifestations généralisées contre les restrictions liées aux coronavirus, qui allaient jusqu’à appeler à la démission des dirigeants du Parti communiste.
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