En baisse de natalité, le Japon s'ouvre doucement aux étrangers

Avec une population qui culmine à près de 125 millions d’habitants, les Japonais observent ces dernières années une importante évolution du nombre de résidents étrangers. Ces derniers composent aujourd’hui 2,7% de la population japonaise, soit un niveau record pour le pays, habituellement replié sur lui-même. En contrepartie, le nombre de citoyens japonais chute lui aussi en observant la plus forte baisse jamais enregistrée dans le pays.

Grâce à la publication de données officielles ce mercredi 24 juillet, les Japonais constatent les divers records qui entourent la composition de sa population. Second pays ayant la population la plus âgée du monde, le taux de natalité particulièrement bas provoque une baisse constante du nombre d’habitants. Après son pic à 128,1 millions d’habitants en 2009, la courbe n’a cessé de dégringoler. Comme le cite Le Figaro, le Premier ministre Fumio Kishida alerte que le pays est « à la limite de l'incapacité de pouvoir continuer à fonctionner en tant que société ». Afin d’éviter cela, des politiques incitant aux naissances sont mises en place par le pays, et il devient plus aisé pour les travailleurs étrangers de s’installer dans l’archipel. Comme le souligne RFI, depuis 2019 les autorités ont mis en place deux nouveaux visa permettant d’accueillir de la main-d’œuvre étrangère.

Les levées des restrictions aux frontières après le Covid-19 auraient permis de favoriser la venue des étudiants et des travailleurs étrangers, permettant au pays de comptabiliser 3,32 millions de résidents étrangers au 1er janvier. Une augmentation qui se chiffre à pas moins de 11% en une année, un record depuis que ces données sont collectées par le ministère des Affaires intérieures en 2013.