Etat islamique : le sort des enfants irakiens inquiète les Nations Unies

Un rapport de l'ONU s'alarme du sort des enfants vivant sur les territoires contrôlés par les djihadistes de l'Etat islamique. Ceux-ci subissent des exactions allant de la torture à l'esclavage sexuel ou encore sont utilisés comme kamikazes forcés dans des attentats suicides.

L'horreur ne semble pas avoir de limite pour l'Etat islamique. Deux jours après qu'un pilote de chasse jordanien ait été brûlé vif par le groupe djihadiste un rapport du Comité des droits de l'enfant (CRC) de l'ONU révèle des faits abominables sur le sort de enfants dans les territoires contrôlés par Daech en Irak et en Syrie.

Torturés, abattus, utilisés comme esclaves sexuels ou encore comme kamikazes forcés lors des attentats suicides, des enfants, souvent issus des minorités religieuses (comme les yézidis ou les chrétiens d'orient) subissent d'effroyables exactions.

"Des enfants (sont) utilisés comme kamikazes, y compris des enfants handicapés ou ceux qui ont été vendus à des groupes armés par leurs familles", soulignent les auteurs du rapport. Ce type d'action a également été utilisé au Nigeria par un autre groupe terroriste islamiste, Boko Haram.

Ils expliquent aussi comment certains mineurs ont été transformés en "boucliers humains" pou protéger des installations de l'EI des frappes aériennes de la coalition internationale, forcés à travailler à des postes de contrôle ou employés à la fabrication de bombes pour les djihadistes. Un grand nombre d'enfants ont été tués ou grièvement blessés dans des frappes aériennes ou des bombardements imputés à l'armée irakienne quand d'autres ont succombé à la déshydratation, la faim ou la chaleur.

Le CRC rapporte également "plusieurs cas d'exécutions de masse de garçons, ainsi que des décapitations, des crucifixions et des ensevelissements d'enfants vivants".

Si l'Etat islamique est le principal coupable de ces exactions, elles ne se limitent pas au seul fait de l'organisation djihadiste. De précédents rapports du CRC relevaient ainsi que des mineurs étaient obligés d'être de faction à des postes de contrôle tenus par les forces gouvernementales irakiennes, que des enfants étaient emprisonnés dans des conditions difficiles à la suite d'accusations de terrorisme ou encore que des mariages forcés avaient été organisés avec des fillettes de 11 ans.