Etats-Unis : premier débat chez les Républicains
Dans un peu plus d'un an, en novembre 2016, les Etats-Unis éliront leur 45e président de leur pays. Barack Obama, qui arrivera au terme de son second mandat, ne pourra pas se représenter, comme le prévoit la Constitution américaine qui limite à deux le nombre de mandats.
Si la primaire du Parti démocrate est pour l'heure assez calme, la course à l'investiture républicaine bat son plein. Jeudi 6 se tenait le premier grand débat où 10 candidats déclarés (sur 17) à la primaire républicaine étaient présents, à Cleveland.
Parmi ces 10 candidats, on retrouvait Jeb Bush (frère de l'ancien président), le neurochirurgien à la retraite Ben Carson, les sénateurs Ted Cruz (Texas), Marco Rubio (Floride) et Rand Paul (Kentucky), les gouverneurs Chris Christie (New Jersey), John Kasich (Ohio) et Scott Walker (Wisconsin), Mike Huckabee (ancien gouverneur de l'Arkansas) et le trublion milliardaire Donald Trump.
Et c'est ce dernier qui a attiré tous les regards lors de ce débat. Placé au centre des candidats en vertu du fait qu'il est le mieux placé dans les sondages (20% d'intentions de vote), il a particulièrement choqué en annonçant qu'il ne renoncerait pas à l'élection présidentielle même s'il n'obtenait pas l'investiture républicaine. Un cas de figure qui donnerait à coup sûr la victoire au Parti démocrate -s'il y a donc 3 candidats en course- tant le magnat de l'immobilier est populaire parmi la frange la plus dure des républicains.
Mais l'homme d'affaires a aussi fait rire, voire rire jaune, en rappelant cyniquement qu'il avait autrefois "donné beaucoup d'argent à la plupart des gens sur cette scène" pour acheter leurs faveurs. Même à Hillary Clinton (qui devrait probablement représenter les Démocrates cette élection). Pourquoi Hillary Clinton?, lui ont demandé les journalistes de la chaîne Fox News, qui organisait le débat. "Je lui ai dit de venir à mon mariage, et elle est venue à mon mariage. Elle n'avait pas le choix", a répondu le sexagénaire.
Comme à son habitude, Donald Trump a éludé les questions des journalistes et les attaques de ses adversaires les plus pointues sur les questions de politique intérieure.
Seul sujet qui a mis tout le monde d'accord: le bilan du président Barack Obama. L'unité idéologique républicaine était totale pour dénoncer l'ère "Obama-Clinton", chacun s'engageant à revenir sur de nombreuses décisions du président démocrate, sur l'Iran, la santé et l'environnement notamment.
Neuf débats ont été décidés par le Parti républicain jusqu’en février 2016. Le prochain aura lieu le 16 septembre prochain. Le Parti démocrate prévoit, lui, six débats à partir de cet automne entre Hillary Clinton et ses quatre concurrents déclarés.
L'article vous a plu ? Il a mobilisé notre rédaction qui ne vit que de vos dons.
L'information a un coût, d'autant plus que la concurrence des rédactions subventionnées impose un surcroît de rigueur et de professionnalisme.
Avec votre soutien, France-Soir continuera à proposer ses articles gratuitement car nous pensons que tout le monde doit avoir accès à une information libre et indépendante pour se forger sa propre opinion.
Vous êtes la condition sine qua non à notre existence, soutenez-nous pour que France-Soir demeure le média français qui fait s’exprimer les plus légitimes.
Si vous le pouvez, soutenez-nous mensuellement, à partir de seulement 1€. Votre impact en faveur d’une presse libre n’en sera que plus fort. Merci.