Grèce : Alexis Tsipras promet "un gouvernement de combat"
C'est le grand jour pour Alexis Tsipras, et toute la Grèce. Près de dix millions de Grecs sont appelés aux urnes ce dimanche pour les élections législatives anticipées provoquées par la démission, fin août, du Premier ministre élu il y a à peine huit mois. Alors que les derniers sondages donnant son parti à égalité avec la droite conservatrice de Nouvelle démocratie, le scrutin s'annonce serré.
"Le peuple grec, en venant voter aujourd'hui, ne laissera pas les autres décider à sa place. (...) Il va sceller la transition vers une ère nouvelle, en donnant un mandat de continuité, de stabilité et de d'avenir, un mandat de quatre ans, pour un gouvernement solide, dont le pays a besoin ; un mandat pour un gouvernement de combat qui va continuer avec la même détermination à lutter pour les droits de notre peuple, non seulement en Europe mais aussi à l'intérieur du pays", a déclaré Alexis Tsipras à la sortie de son bureau de vote ce dimanche matin pour tenter de convaincre les indécis. "Je suis optimiste, demain commence un autre jour. Nous allons donner des perspectives aux jeunes de ce pays, pour rêver, créer, rester vivre ici, et pour que notre pays redevienne un partenaire solide, qui puisse traiter sur un pied d'égalité en Europe".
Le Premier ministre sortant joue pourtant gros. Abandonné par une partie de ses troupes, qui ne devraient toutefois rassembler qu'une petite partie des électeurs, à en croire les sondages, il est menacé par Nouvelle démocratie. Si elles le donnent en tête, les enquêtes ne lui attribuent ainsi que de 0,7 à 3 points d'avance. Le vainqueur du scrutin, quel qu'il soit, ne pourrait ainsi pas être le futur chef du gouvernement, qui dépendra des alliances qui vont se nouer après les élections. Alexis Tsipras reste toutefois là encore le favori puisqu'il aurait la faveur des socialistes du Pasok et des centristes de To Potami (totalisant 30 députés sortants) pour former une coalition.
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