Grèce : tensions européennes autour du référendum grec
Le bras de fer entre la Grèce et ses créanciers semblent se tendre un peu, du côté de la Commission européenne et de l'Eurogroupe. Le Premier ministre grec, Alexis Tsipras, semble revenir sur sa décision de soumettre le plan d'aide européen à un référendum dimanche prochain. Il doit s'adresser à sa nation dans l'après-midi de ce mercredi.
Faisant machine arrière, la Grèce s'est ainsi dite "prête à accepter les réformes de ses créanciers", mais sous conditions. Le pays est en cessation de payement depuis ce mercredi, il ne peut plus honorer ses engagements envers le FMI (Fonds monétaire international).
Un référendum, contesté par le Conseil de l'Europe car ne correspondant pas aux "standards" fixés par l'institution, en raison notamment de son annonce trop tardive, a été annoncé pour dimanche prochain par Alexis Tsipras. "Il est évident que le délai est trop court vis-à-vis de nos standards", a dit Daniel Höltgen, le porte-parole du secrétaire général du Conseil de l'Europe Thorbjoern Jagland.
Dans cette optique, les 28 ministres de Finances de l'Union européenne qui forment l'Eurogroupe se réuniront ce mercredi à 17h30 pour étudier de nouvelles propositions à apporter à la Grèce.
De son côté François Hollande a fait part de son agacement devant les nouvelles péripéties des négociations avec la Grèce. Face à la lenteur des discussions, le président de la République a pressé les dirigeants européens et grecs de signer un accord rapidement. "Il faut être clair : l'accord c'est tout de suite. Attendre l'après-référendum pourrait entraîner un saut dans le vide", a déclaré le chef de l'État.
Son Premier ministre Manuel Valls pour sa part a considéré qu'un accord "est encore possible", soulignant que la France est "totalement à l'initiative" pour maintenir le dialogue.
Quant à Angela Merkel, elle s'est montrée plus vindicative à l'égard des Grecs. Elle refuse de renouer les négociations avant le référendum du 5 juillet. "L'avenir de l'Europe n'est pas en jeu dans la crise grecque", a ajouté la chancelière allemande.
À LIRE AUSSI
L'article vous a plu ? Il a mobilisé notre rédaction qui ne vit que de vos dons.
L'information a un coût, d'autant plus que la concurrence des rédactions subventionnées impose un surcroît de rigueur et de professionnalisme.
Avec votre soutien, France-Soir continuera à proposer ses articles gratuitement car nous pensons que tout le monde doit avoir accès à une information libre et indépendante pour se forger sa propre opinion.
Vous êtes la condition sine qua non à notre existence, soutenez-nous pour que France-Soir demeure le média français qui fait s’exprimer les plus légitimes.
Si vous le pouvez, soutenez-nous mensuellement, à partir de seulement 1€. Votre impact en faveur d’une presse libre n’en sera que plus fort. Merci.