Kenya : exécution de 28 passagers d'un bus par des islamistes radicaux
C'est une nouvelle attaque meurtrière qui a frappé le Kenya. Vingt-huit passagers d'un bus ont été exécutés ce samedi matin dans le nord-est du Kenya, près de la frontière avec la Somalie, a annoncé le chef de la police du département de Mandera, Noah Mwavinda, attribuant l'attaque au groupe islamiste radical somalien Al-Shabbaab lié à Al-Qaïda.
La Croix-Rouge kényane a confirmé sur son compte Twitter le bilan de cette attaque meurtrière.
Après avoir conduit le véhicule à l'écart de la route, les assaillants ont forcé les passagers à descendre et ont séparé ceux identifiés comme non-musulmans. Ils ont voulu repartir avec leurs otages mais le bus s'est embourbé et les assaillants les ont exécuté froidement.
Cette attaque intervient alors que la police kényane a effectué lundi 17 des descentes contre quatre mosquées de Mombasa, deuxième ville du pays, sur la côte kényane. Ces quatre mosquées ont été fermées par les autorités kényanes, qui estiment qu'elles étaient passées sous le contrôle de prédicateurs radicaux liés aux shebab.
Le Kenya, et notamment les régions frontalières de la Somalie, a été le théâtre d'une série d'attaques attribuées aux shebab depuis que les autorités de Nairobi ont envoyé des troupes kényannes combattre les islamistes dans le sud somalien en octobre 2011.
Selon les autorités, au moins 135 attaques ont visé le pays, dont la spectaculaire attaque du centre commercial Westgate à Nairobi, le 21 septembre 2013, où 68 personnes avaient été tuées et plus de 200 blessés. En juillet dernier, les shebab avaient revendiqué également l'attaque d'un bus sur la côte kényane, dans la région de Lamu (nord-est du pays), à une centaine de kilomètres de la frontière somalienne, sept personnes avaient alors été tuées.
Les shebab ("jeunes" en arabe) sont issus d’une insurrection contre les troupes éthiopiennes qui avaient pénétré en Somalie en 2006 avec le soutien des Etats-Unis pour renverser l’Union des tribunaux islamiques qui contrôlait alors Mogadiscio (capitale de la Somalie). Ils ont fait allégeance à Ayman al-Zawahiri, le chef d'Al-Qaïda en février 2012.
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