La Grèce poussée dans ses derniers retranchements face à la pression de la zone euro
Les relations entre la Grèce et les autres pays membres de la zone euro ne s’arrangent décidément pas. Ce vendredi, le groupe réunissant les pays ayant adopté la monnaie unique a sommé officiellement la Grèce d’accélérer le rythme de la négociation avec ses créanciers pour lui permettre de sortir de la zone rouge. Un avertissement qui sonne comme un coup de tonnerre assez retentissant puisque l’avertissement a été lancé lors d’une réunion de l’Eurogroupe, réunissant les ministres des Finances de la zone euro, où le programme prévoyait au contraire l’adoption d’un accord.
Les partenaires européens refusent toujours le versement à la Grèce d’une aide de 7,2 milliards d’euros que le pays attend depuis le mois d’août dernier. Athènes a déjà touché 240 milliards d’euros d’aides diverses depuis 2010, sans que le pays n’ait encore réussi à se sortir du tumulte économique. Et cette nouvelle tranche d’aides manque désespérément à la Grèce: le pays devra en effet rembourser 950 millions d’euros au FMI avant le 12 mai, avant de devoir ensuite verser le salaire de ses fonctionnaires et les pensions de ses retraités, deux échéances que le pays a de plus en plus de mal à assumer.
Les autorités grecques pourtant dénoncent cette intransigeance, arguant qu’elles font des efforts pour se plier aux exigences de la zone euro. Le gouvernement d’Alexis Tsipras, pourtant de gauche radicale, a d’ores et déjà annoncé être prêt à envisager une rationalisation du système des retraites et des privatisations. Les autorités grecques refusent par contre toute dérégulation de leur marché du travail.
Une prochaine réunion de l’Eurogroupe est ainsi prévue le 11 mai prochain pour mesurer les avancées et envisager les nouvelles perspectives d’aides pour la Grèce, le programme actuel d’assistance financière pour le pays se terminant théoriquement le 30 juin.
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